Le mandat de M. Bedrici à Boumerdès a été, en effet, marqué par une forte activité terroriste au point où la wilaya a été toujours considérée comme une plaque tournante de l'islamisme amé. M. Ali Bedrici aura marqué de son empreinte la wilaya de Boumerdès qu'il a dirigée pendant 9 longues années, de 1999, au lendemain de l'élection du président Bouteflika, jusqu'en 2008, soit une longévité sans égale dans les annales du pays. L'homme est connu pour avoir assumé la lourde tâche d'exécuter les recommandations du président de la République qui avait promis le relogement des sinistrés avant l'hiver 2003. Un pari qui n'était guère facile pour l'ancien wali d'El-Oued et d'Oran. Le choix de muter Ali Bedrici vers la wilaya de Béjaïa, n'est pas en soi un choix fortuit, puisque cette wilaya tout comme Boumerdès, est devenue dernièrement un des fiefs du GSPC, voire même un des lieux de retranchement des irréductibles encore en activité. Le mandat de M. Bedrici a été, en effet, marqué par une forte et non moins féroce activité terroriste au point où la wilaya a été toujours considérée comme une plaque tournante de l'islamisme armé. Parmi les plus importantes mesures prises par M. Bedrici contre les groupes armés, on retiendra celle prise en septembre 2006, relative à la protection des travailleurs étrangers à l'œuvre dans plusieurs chantiers de construction. Le wali avait vu juste puisque quelques mois après, des employés de la société américaine Brown Root and Condor ont été la cible d'un attentat terroriste. Autre décision importante à l'actif du chef de l'exécutif est la désignation au niveau de chaque tribunal d'un juge spécialisé dans le traitement des affaires liées au vol du sable. Autant dire alors que l'expérience qu'il a acquise en matière de lutte antiterroriste et de lutte contre les barons du sable, Ali Bedrici s'en servira dans sa prochaine destination. Par ailleurs, l'homme que les malheurs n'ont pourtant pas épargné au cours de son long séjour à Boumerdès, puisque Bedrici a perdu quelques semaines après le séisme de 2003 où il fut d'ailleurs blessé, son épouse, a su rester digne et dévoué à ses tâches de premier magistrat de Boumerdès. Même ses détracteurs les plus acharnés ne diront pas le contraire, tant l'homme s'est montré attentif aux sollicitations de ses administrés, notamment à l'occasion des différentes catastrophes qui se sont abattues sur cette wilaya, à l'instar du 21 mai 2003 et des inondations de décembre 2007 à Dellys et dernièrement à Corso, etc. Bedrici a tenu en personne à prendre en charge les sinistrés et les rescapés du cataclysme et les victimes des inondations, en instituant, en dépit de l'hostilité de certains responsables, l'indemnité d'installation de 20 millions de centimes au profit des sinistrés classés rouge. Enfin, l'homme s'est de tout temps montré humble auprès des “siens” et même auprès des politiques et intellectuels, à telle enseigne qu'il a suscité le respect d'hommes politiques, tels Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, patron du RND qui n'a pas manqué d'éloges sur l'homme, lors d'un meeting tenu à Boumerdès, mais également Abdelmadjid Sidi-Saïd, SG de l'UGTA, qui a tenu, en signe de reconnaissance et de respect, à tenir pour la 1re fois de son histoire son conseil national en dehors de la capitale, en l'occurrence à Boumerdès… M. T.