La prévention des maladies cardiovasculaires mobilise de plus en plus la communauté scientifique et médicale à Oran qui, à travers l'Association des médecins d'Oran pour la prévention des maladies cardiovasculaires (Amoprec), en a fait un de ses principaux axes et thèmes de son 2e congrès qui s'est tenu jeudi dernier au Sheraton. Ainsi de nombreuses communications ont abordé les causes et les risques des maladies cardiovasculaires, livrant des chiffres sur la mortalité qui sont des plus inquiétants. En effet, une enquête épidémiologique, réalisée en Algérie et qui remonte à 2005, montre que sur 200 000 décès 50 000 sont dus à des maladies cardiovasculaires, alors que dans le même temps les accidents cardiovasculaires sont la cause de 16 000 décès par an ! Un médecin d' Oran a confirmé cette tendance par une autre enquête réalisée à partir des données de la Cnas d'Oran qui ont montré qu'en 2006 il y avait 3 517 cas d'hypertension, soit 25 % des assurés, alors que les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires représentaient 1 176 assurés .Ceci pour dire que ces pathologies sont des plus importantes et que leur prévention doit occuper une place importante dans la politique de santé de notre pays. Cette prévention des maladies cardiovasculaires, nous explique le président de l'Amoprec, doit “s'appuyer en fait sur les politiques nationales de lutte contre le tabagisme, la prévention du cholestérol, le diabète… Nous savons que les causes des maladies cardiovasculaires chez la femme sont en premier l'hypertension, ensuite le diabète et le cholestérol ; chez l'homme, c'est le tabagisme, l'hypertension et le cholestérol…”.Un autre intervenant rappellera à cet effet que le tabagisme touche 30 % des jeunes âgés de 11 à 16 ans. Il met en garde les jeunes justement.Invité pour ce congrès scientifique, M. Mansouri, le directeur du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, en présentera les missions essentielles, rappelant que son savoir-faire et sa compétence sont reconnus par nombre de pays étrangers exportant des médicaments dans notre pays, et cela après avoir satisfait aux exigences d'accréditations d'organismes internationaux et par l'OMS.L'intervenant, en parlant de la bioéquivalence, a annoncé qu'à partir du mois d'octobre prochain, le service d'essais de bioéquivalence serait opérationnel. Ce qui est, selon lui, une avancée considérable pour l'Algérie dans sa politique de contrôle des produits pharmaceutiques.Lors de ce congrès, plusieurs autres thèmes ont été abordés, notamment celui des causes de la mort subite chez les athlètes qui ont augmenté ces dernières années. F. BOUMEDIENE