Le club des médecins de Tlemcen a organisé, avant-hier, son septième congrès de cardiologie avec pour thème les nouvelles avancées en pathologie cardiovasculaire. Les travaux marqués par la présentation de plusieurs conférences axées principalement sur l'hypertension artérielle se sont déroulé en ateliers à la maison de la Culture avec la participation de plusieurs médecins et professeurs venus d'Oran et d'Alger en plus de ceux en exercice à Tlemcen. Le docteur Mohammed Bénaïssa, président du club des médecins est intervenu pour souligner que la prise en charge des malades hypertendus comprend non seulement la mise en œuvre de moyens pharmacologiques, mais aussi en premier lieu des mesures hygiéno-diététiques, en particulier une activité physique régulière et raisonnée. Il a ajouté que dans l'hypertension artérielle, le risque est essentiellement cérébro-vasculaire et coronaire, soulignant que les traitements efficaces sont nombreux et leurs indications tiennent compte en premier lieu du profil du patient et des pathologies associées : dyslipidémies, diabète etc…Néanmoins, a-t-il précisé, la prise en charge de l'hypertendu est loin d'être satisfaisante en Algérie car moins de 40 % des patients sont réellement traités, un quart d'entre eux seulement ayant un bon contrôle de la tension. La ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique a adressé un message aux congressistes dans lequel elle indique que “nous constatons sur le terrain l'excellent travail que vous faites à travers les opérations chirurgicales pratiquées en Algérie et qui ont donné des résultats plus que satisfaisants. Aujourd'hui, la scientificité de plus en plus grandissante des procédés innovants, fait de la cardiologie, spécialité pivot et non sans complexité de la médecine, une référence majeure dans le monde. Les maladies cardiovasculaires liées à l'hypertension artérielle représentent la seconde cause de mortalité en Algérie après le cancer. Ces maladies ne sont diagnostiquées malheureusement que chez très peu de patients par manque de moyens pour une plus grande information à caractère préventif. Le constat est plus que préoccupant et représente un facteur de risque majeur de nombreuses maladies associées à une mortalité croissante. C'est pour toutes ces raisons que le recherche dans le domaine des maladies cardiovasculaires est d'autant plus importante à réaliser que l'on sait la gravité et la complexité des pathologies concernées”.