Le coup d'envoi de la fête de la cerise a été donné jeudi dernier au centre culturel Hcène-Mezani de Larbaâ Nath Irathen en présence du président de l'APW de Tizi Ouzou, des membres de l'exécutif, des autorités locales et avec la participation d'une vingtaine d'agriculteurs locaux et aussi de nombreux artisans. C'est sous le signe de la réhabilitation de la culture du cerisier et de la sensibilisation contre les maladies qui ne cessent de le ravager, qu'a été organisée, pour la troisième année consécutive, cette fête qui durera, comme à son habitude, trois jours avec comme programme des activités culturelles et sportives mais surtout des conférences sur le cerisier, les méthodes de lutte contre les maladies, en particulier le capnode, qui le ravage. Est également au programme le soutien à l'agriculture de montagne et surtout aux arboriculteurs, notamment ceux spécialisés dans la culture du cerisier qui a tendance à disparaître dans cette région de Larbaâ Nath Irathen, jadis réputée pour l'abondance de la production des cerises au point d'en faire sa fierté. Lors de son intervention inaugurale, le président d'APC de Larbaâ Nath Irathen, Hocine Lounis, a beaucoup insisté sur la nécessaire contribution des spécialistes pour atteindre l'objectif de réhabilitation de cette culture du cerisier et aussi sur les efforts encore à fournir dans ce sens et les soutiens à apporter aux agriculteurs locaux. Ces derniers ne cessent de se débattre tant bien que mal mais souvent seuls pour sauver leurs cerisiers. L'absence du soutien de l'Etat pour le greffage du merisier sur place (le porte- greffe le mieux adapté n'étant pas produit par les pépiniéristes qu'en nombre très limité), l'absence du soutien de l'Etat pour le traitement généralisé contre le capnode ravageur le plus redoutable, sont autant de contraintes d'ailleurs rencontrées par les agriculteurs qui nous ont expliqué que même le mastique pour greffage n'est souvent pas de bonne qualité, puisque contenant des produits chimiques nocifs, contribue plutôt à détruire les plants greffés. À travers les chiffres présentés au centre culturel de l'ex-Fort national, il est facile de comprendre qu'en effet l'aide de l'Etat, pourtant promise par les autorité ministérielles lors de la célébration de cette même fête en 2006, reste toujours faible et insuffisante pour atteindre l'objectif de réhabilitation de 200 hectares et de la plantation de 500 nouveaux hectares à l'horizon 2025. Entre 2006 et 2008, seuls 4 dossiers ont été d'ailleurs traités dans le cadre du programme du FNRPA, a-t-on appris sur place. Ce qui n'a pas empêché toutefois, faut-il le souligner, d'enregistrer pour l'année 2008 une récolte plus importante que celle des deux années précédentes, ceci malgré les dernières chutes de pluie qui n'ont pas manqué de causer des dégâts. Samir LESLOUS