J'ai lu avec une certaine surprise l'article intitulé “La question chypriote et la normalisation israélo-arabe”, paru en page 3 de votre édition du 6-7 juin 2008, signé par votre journaliste H. A., dans lequel il a été rapporté que lors de la tenue de la 15e conférence ministérielle du forum méditerranéen à Alger, la Turquie a participé avec un représentant du ministère turc des Affaires étrangères et non pas par le chef de la diplomatie turque, et je cite, selon votre article, que “d'après un expert algérien approché, l'absence du chef de file de la diplomatie turque s'explique par la "question de Chypre"”. Je dois tout d'abord vous signaler que ces écrits ne reflètent nullement la réalité. En effet, la Turquie a été représentée, lors de cette conférence, par un ministre d'Etat, S. E. Prof. Dr Mustafa Saïd Yazicioglu. Le ministre d'Etat représente le gouvernement turc et non le ministère des Affaires étrangères. D'autres part, ayant été moi-même membre de la délégation turque qui a participé à la ladite conférence, je voudrais vous informer que la question de Chypre n'a nullement été abordée. À signaler également que ni la question de Chypre ni la présence du ministre français, Bernard Kouchner n'ont été la cause de la non-participation de notre ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan, qui est d'ailleurs en visite officielle aux USA. En conclusion, je voudrais porter à votre connaissance que la question de Chypre, qui dure depuis 45 ans, est toujours entre les mains des Nations unies, et la Turquie a une politique qui va du principe que cette affaire doit être traitée uniquement dans le cadre des Nations unies.