Sommes-nous donc face aux “résidus du terrorisme ?” À en croire la terminologie officielle, les groupes armés islamistes sont acculés dans leurs derniers retranchements. Mais la vigilance doit demeurer de mise, car il n'y a pas plus dangereux qu'une bête traquée qui, dans sa réaction de vengeance, peut commettre d'innommables actes. Après la guerre psychologique, place à la guerre de l'image et des positions. En perte de vitesse dans les maquis suite aux coups de boutoir assenés par les services de sécurité, le GSPC se rabat sur les réseaux de soutien jusque-là confinés dans le rôle du renseignement et de la logistique afin de poursuivre sa stratégie suicidaire. L'échec de l'attentat perpétré contre la caserne de la Garde républicaine de Bordj El-Kiffan, ainsi que l'assassinat d'un repenti hier à Boumerdès sont des signes révélateurs du profond malaise qui caractérise cette organisation terroriste dont l'allégeance à Al-Qaïda de Ben Laden ne lui a pas permis de renforcer ses capacités de nuisance militaires, contrairement à ce qui était annoncé. Si le nombre de terroristes qui continuent d'écumer les maquis reste encore indéterminé, il n'en demeure pas moins que les offensives des services de sécurité ont permis de venir à bout de plusieurs noyaux durs islamistes. Face à cette situation de fin de règne semblable à celle vécue par son prédécesseur le GIA, le groupe de Abdelmalek Droukdel tente de faire croire qu'il garde toujours des capacités de frappe assez sérieuses capables de faire mal au peuple et à l'Etat algériens. Attentats suicides, embuscades, médiatisation des opérations terroristes à travers les sites djihadistes et Al-Jazeera et redéploiement forcé des membres des réseaux de soutien dans les actes criminels, le GSPC semble arriver au bout du chemin où il a eu à user de toutes ses forces et moyens dont il dispose pour continuer la guerre déclenchée par le parti dissous en 1992 contre la République. Sommes-nous donc face aux “résidus du terrorisme ?” À en croire la terminologie officielle, les groupes armés islamistes sont acculés dans leurs derniers retranchements. Mais la vigilance doit demeurer de mise, car il n'y a pas plus dangereux qu'une bête traquée qui, dans sa réaction de vengeance, peut commettre d'innommables actes. Les attentats kamikazes de 2007 sont la preuve que même démuni, le GSPC peut encore faire mal. Il est, par conséquent, important de rester sur ses gardes afin d'aboutir avec la collaboration de tous au démantèlement des groupes terroristes dans le pays. A. A.