Evoquant le nouveau plan d'action de promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage, Abdelaziz Belkhadem a fait savoir qu'il vise à passer du traitement social au traitement économique du problème du chômage, affirmant que “cela nécessite le concours de toutes les parties concernées”. Le Chef du gouvernement et secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a été l'hôte, hier, d'une journée parlementaire traitant de la problématique de l'emploi en Algérie, tenue à l'Assemblée populaire nationale (APN). Organisée à l'initiative du président du groupe parlementaire du FLN, Dadouaâ Layachi, cette rencontre, à laquelle ont pris part le président de l'Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari, et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, ainsi que des chefs d'entreprise, de jeunes et des représentants de la société civile, a été une occasion pour Belkhadem d'annoncer un certain nombre de projets du gouvernement. Il s'agit d'importants projets de partenariat dans au moins quatre domaines : la pétrochimie, le tourisme, l'agriculture et l'immobilier. “Dans ces grands projets, il y a autant de chances de création d'emplois”, a expliqué le patron de la formation majoritaire, tout en précisant qu'“il y a un manque dans les moyens de réalisation”. “C'est pour cela que nous allons encourager à travers des aides tous ceux qui prendront des initiatives en vue de mettre en œuvre des moyens de réalisation”, dira encore le Chef du gouvernement. Ces aides se déclinent à travers des “affranchissements fiscaux ainsi qu'en rapport avec la Sécurité sociale”, note M. Belkhadem. Dans ce cadre, le Chef du gouvernement exhorte les Algériens à travailler. Son propos est motivé par la tendance “de certains citoyens à ne pas accepter de faire n'importe quel travail”. “Il y a une désertion au travail de l'agriculture. Nous avons écouté le wali de Biskra, dans un Conseil de gouvernement, et il a été constaté que les trois quarts des ingénieurs qui ont été appuyés par des aides dans l'investissement dans l'agriculture ont abandonné leurs projets”, a-t-il cité en exemple. Un autre exemple concerne un jeune dans la wilaya d'Oran à qui le wali a offert, dans l'immédiat, un poste d'emploi conformément à la demande du Chef du gouvernement. Toutefois, ce jeune a refusé le poste de travail, bien qu'il n'ait aucune qualification. Ce qui fera dire au Chef du gouvernement qu'en matière d'emploi, nous souffrons d'un double problème : le problème du chômage et celui d'une main-d'œuvre non qualifiée. Evoquant le nouveau plan d'action de promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN a fait savoir qu'il vise à passer du traitement social au traitement économique du problème du chômage, affirmant que “cela nécessite le concours de toutes les parties concernées”. “Grâce à ses mesures incitatives, ce nouveau plan d'action encourage la création d'un plus grand nombre d'emplois, notamment dans le secteur de l'industrie où une nouvelle stratégie nationale vient d'être mise en œuvre”, a-t-il rappelé. Il a également appelé “les jeunes Algériens qui risquent leur vie en voulant traverser la Méditerranée, dans des embarcations de fortune, à rester dans leur pays qui leur offrira des occasions de travail et des chances de réussite”. M. Belkhadem a souligné, par ailleurs, la nécessité de revoir les formations professionnelles et universitaires qui, a-t-il dit, “ne correspondent pas toujours aux besoins et spécificités du marché national de l'emploi”. Quoiqu'il en soit, le gouvernement ne manquera pas de mettre en place les dispositifs nécessaires pour accompagner les jeunes dans leur quête de l'emploi et dans sa pérennité, dira le patron de la formation majoritaire. Nadia Mellal