Dans cet entretien, Chaâbane Lounès confirme sa démission du MCA et en explique les raisons. Liberté : Nous avons annoncé votre démission de la section football. Confirmez-vous cette information ? Chaâbane Lounès : Effectivement, je suis officiellement démissionnaire de la section football. À partir du moment où j'ai considéré que les conditions de travail n'étaient plus réunies, j'ai pensé qu'il valait mieux céder la place. Sincèrement, je ne pouvais pas continuer ma mission et prendre des engagements avec des nouvelles recrues dans le cadre de l'opération de recrutement au moment où la direction du club me met les bâtons dans les roues. Je ne pouvais pas non plus me taire devant certaines pratiques. Pouvez-vous être plus explicite ? Au début de la semaine, j'ai été destinataire d'une correspondance de M. Zedek m'informant qu'il fallait arrêter l'opération de recrutement. L'explication réside dans le fait qu'il fallait céder la place au nouveau président qui sera élu ce jeudi. Après avoir fait signer cinq joueurs, à savoir Boumechra, Bentoucha, Doukha, Hamadou et enfin Besseghir, et alors que nous étions en contacts avancés avec Yacef, Achiou et Seguer, voilà qu'on vienne me dire qu'il faut arrêter tout. C'est du n'importe quoi ! Au départ, je suis investi notamment de la mission de recrutement puis soudainement on vient me dire qu'il faut tout arrêter. C'est du bricolage et moi je ne veux pas cautionner les bricoleurs. Il se dit aussi que vous avez démissionné car vous n'avez pas apprécié le fait que Zedek ait libéré Cherrad alors qu'il est encore sous contrat avec le MCA. Qu'en pensez-vous ? Ce n'est pas la raison principale puisque celle-ci je viens de l'expliquer ci-dessus, mais je ne vous cache pas que cet épisode m'a aussi conforté dans ma décision de partir. Comment expliquez-vous qu'une décision du bureau directeur soit annihilée par un simple geste d'humeur de Zedek ? En effet, il faut savoir que le comité directeur s'est réuni à propos du cas Cherrad et qu'il a décidé de le libérer en contre-partie d'une compensation financière évaluée à deux milliards de centimes. Normal, le joueur est encore sous contrat avec le MCA, et voilà que Zedek décide de le libérer sous prétexte qu'il a renoncé à son dû. Savez-vous à combien s'élève son dû ? À 6 000 euros sur lesquels il fallait défalquer une série d'amendes due à ses absences répétées aux entraînements. Moi, je dis que Zedek a libéré Cherrad gratuitement pour je ne sais quelle raison au moment où l'intérêt du club lui dictait de le vendre conformément aux décisions de la direction. Certains ont expliqué votre démission par une ambition cachée, celle de vous présenter aux élections du MCA ? Je vous répondrai par une seule phrase : je ne suis pas candidat aux élections du MCA et je ne serai même pas présent aux travaux de l'assemblée générale. Propos recueillis par Malik A.