Le ministre de l'Intérieur a expliqué par ailleurs que son département est en train de mettre la dernière main sur le projet de statut des personnels de la DGSN. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Yazid Zerhouni, a répondu hier à l'ensemble des questions de la presse nationale, à l'Assemblée populaire nationale (APN) en marge de la séance de clôture de la session de printemps du Parlement. Evoquant la question du nombre de terroristes en activité et la contradiction des chiffres qui font que certaines sources annoncent trois cent alors que d'autres disent quatre cent, le ministre de l'Intérieur dira que “le nombre des terroristes en activité n'est pas loin de ces chiffres”. C'est-à-dire de “300 à 400 terroristes encore en activité”. Interrogé sur le statut particulier du personnel de la direction général de la Sûreté national (DGSN), le ministre de l'Intérieur expliquera qu'il sera fin prêt avant la fin de l'année. “Le statut particulier du policier passera en Conseil de gouvernement avant la fin de l'année”, notera à ce sujet le ministre. Ce nouveau statut, dont l'élaboration entre dans le cadre de la Fonction publique, énonce les règles et les devoirs du policier compte tenu des obligations particulières qu'expliquera à ce propos le ministre du gouvernement Ouyahia sans plus amples détails arguant que c'est un “statut à l'image des autres statuts particuliers comme celui des magistrats”. Sur la mise en conformité des associations, le ministre de l'Intérieur a expliqué que son département “est à pied d'œuvre à ce sujet”. “Nous allons très prochainement saisir ces associations qui activent en dehors de la réglementation en vigueur pour leur mise en conformité avec les lois de la République”. Abordant la question du visa avec la Libye, le ministre de l'Intérieur dira que “nous n'avons pas été saisis officiellement par les autorités libyennes à propos du visa”. Interrogé sur le nouveau découpage administratif et son coût financier, le ministre dira que l'enveloppe financière “n'est pas importante”. “Nous allons d'abord nous occuper de l'installation des walis délégués”, dira le ministre. Interrogé sur la finalité de ce nouveau découpage territorial, le ministre de l'Intérieur a expliqué que son but ultime est de “passer de la démocratie représentative à la démocratie participative des citoyens”. “On va aller vers une démocratie participative, c'est pour cela qu'il y a eu tout ce découpage et la création de wilayas déléguées”, dira le ministre, tout en expliquant qu'il y a eu plusieurs “formations pour plus de 1 541 communes”. Le ministre d'Etat a annoncé dans ce cadre que la formation initiée au profit de 1 541 présidents d'Assemblée populaire communale (P/APC) sera clôturée avant la fin du mois de juillet. “La clôture solennelle de la session de formation des élus locaux aura lieu sous l'égide du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et nous allons essayer de l'organiser avant la fin du mois en cours”, a expliqué le membre du gouvernement Ouyahia. Il a rappelé que la prise en charge des 1 541 P/APC dans le cadre de cette formation s'inscrit dans la démarche de “modernisation de l'administration territoriale et le développement de la performance du président d'APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune”. Le ministre a souligné à cet égard que “plus de 50% des élus locaux ont moins de 50 ans et 60% des maires sont des universitaires”. “Ce qui nous a permis de passer, a-t-il dit, à un nouveau stade dans l'amélioration de la gestion des Assemblées”. M. Zerhouni a affirmé que l'objectif de “base” est de passer d'une démocratie “représentative” à une démocratie “participative”. “Actuellement, on élit les personnes qui nous représentent, mais dans la pratique, ils ne sont pas en mesure de participer. Cela est dû soit au fait qu'ils ne se sont pas préparés, soit que les conceptions ne sont pas claires”, note-t-il. M. Zerhouni a indiqué que le choix d'une démocratie participative ambitionne une plus grande participation de l'élu, du citoyen et de la société civile, à travers la formulation de propositions et de programmes et le choix des projets prioritaires. NADIA MELLAL