Lors d'une conférence de presse animée hier à Aïn Témouchent, et ce, en marge de la caravane culturelle sahraouie, M. Salek Bebih, ministre de l'Habitat et de la Construction des territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique n'a pas ménagé les médias étrangers, “en particulier les chaînes satellitaires arabes favorables au pouvoir marocain qui continuent d'imposer leur verrouillage médiatique sur la lutte d'autodétermination que mène le peuple sahraoui depuis des dizaines d'années”. En effet, après avoir rappelé les embûches qui se dressent devant le parcours combattant du peuple sahraoui à travers le Polisario depuis l'invasion marocaine ainsi qu'en raison de l'absence d'une volonté claire de la part de l'ONU sur la question qui perdure, M. Salek a affirmé que la patience du peuple a une limite, même si le recours à la lutte armée n'est pas à l'ordre du jour. Cependant, le ministre sahraoui a fait état de trois objectifs stratégiques issus du congrès et que le commandement du Polisario devra prendre en charge. Il s'agit notamment de revoir l'état psychologique et moral des troupes armées en prévision de ce qui se décidera en cas d'échec des négociations, de permettre une couverture médiatique sur l'occupation marocaine des territoires sahraouis et, enfin, de se lancer dans une vaste opération de développement urbain dans les territoires libérés à la faveur d'un encouragement en termes d'investissement. À une question sur la position des pays comme la France ou les USA, M. Salek, tout en précisant “qu'aucun pays au monde n'a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental”, a répondu que “la France avec toute sa classe politique a toujours été du côté du royaume marocain. Quant aux USA, ils ont toujours conditionné la vente d'armes au Maroc pour qu'ils ne soient pas utilisés en dehors de ses frontières”. Pour le ministre de l'Habitat et de la Construction des territoires libérés de la RASD, la revendication principale du peuple sahraoui consiste à réunir les conditions favorables pour permettre le déroulement du référendum d'autodétermination avec le recensement d'avant l'invasion du Maroc. “Nous continuons d'attendre et ce, depuis 1991 la mise en œuvre de cette condition”. Selon M. Salek, cette caravane culturelle sahraouie, qui fait le tour de l'Algérie, est un message de reconnaissance au peuple algérien, au gouvernement algérien et à la Révolution algérienne pour leur soutien sans conditions au peuple sahraoui. M. Laradj