“Sans une solution juste et conforme à la légalité internationale, il n'est pas possible de construire un ensemble maghrébin ni tout autre projet commun dans la région”, a déclaré Mohamed Salem Ould Salek, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au Centre d'information d'Alger, sur demande du groupe de Tifariti. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que 29 ans après la proclamation de la République sahraouie, l'ensemble des organisations internationales et régionales “reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance”. Plus loin, il a noté qu'aucun Etat “ne reconnaît officiellement la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental”. Selon le chef de la diplomatie, toute tentative de trouver une solution au conflit maroco-sahraoui “en dehors de la légalité internationale” est vouée à l'échec. “Il y a une réalité qui est la réalité sahraouie, la cause sahraouie”, a-t-il soutenu, en interpellant la communauté internationale : “Le nouveau régime marocain a renié tous les engagements du Maroc, même ceux qui ont été pris par Hassan II, sur la tenue d'un référendum. Ce régime met le Maroc, la région et le monde devant un ordre dangereux.” À quelques jours du 27 février, date anniversaire de la naissance de la RASD, le ministre des Affaires étrangères a révélé que le dernier plan onusien, connu sous le nom de Plan Baker, “est toujours sur la table”. Il a aussi informé les journalistes de “l'état d'isolement” dans lequel se trouvent les territoires sahraouis occupés et de “la répression” qui frappe la population sahraouie. À propos de l'éventuelle rencontre entre Bouteflika et Mohammed VI, M. Ould Salek a déclaré qu'il s'agit d'une “rencontre entre deux voisins”. Quant à la communauté arabe, il a déclaré que “les réformes sont nécessaires dans l'intérêt des peuples arabes”. “Nous sommes pour la démocratisation du monde arabe et de la Ligue arabe”, a-t-il expliqué. M. Ould Salek a, en outre, plaidé pour “un Maghreb à 4 pays ou à 6 pays”, en ajoutant : “Nous concevons la mondialisation comme une mondialisation qui donne à tous les peuples leur place et leurs droits.” H. A.