Alors que la saison n'a pas encore démarré, l'Entente de Sétif éprouve déjà des difficultés en matière financière. C'est ce qui ressort de la déclaration que le président du club nous a accordée hier. “L'Entente n'est pas aussi riche comme le pensent certains, nous avons les mêmes moyens financiers que tous les clubs algérois. Il est vrai que les deux coupes de la Ligue des champions arabes ont boosté le club au niveau local et national, mais ceci ne veut nullement dire qu'on n'est pas dans le besoin, je peux vous dire qu'on manque déjà d'argent frais pour faire face à des dépenses quotidiennes”, nous affirme-t-il. Serrar fait face ces derniers jours à un mécontentement de joueurs qui ne cessent de réclamer le paiement de leur dû. Laâmouri Djediat était l'un des premiers à monter au créneau et menace de partir s'il ne percevait pas son argent. “Vous pouvez vous même le vérifier auprès des joueurs, je leur ai remis des chèques de garanties, car je n'ai pas d'argent disponible pour le moment”, dit-il. L'ESS avait perçu trois milliards de centimes de la part de la présidence en guise de remerciements et d'encouragement suite à la victoire finale de la Coupe arabe face au WAC. Tout l'argent engrangé après la finale a été consommé dans le recrutement de Nabil Hemani, Med Seguer, Farouk Belkaïd, Feham Bouazza et Smaïl Diss, près de cinq milliards ont été dépensés dans ces joueurs. Les nouveaux membres du bureau exécutif devraient en principe verser cinq millions de dinars pour postuler à un poste comme suggéré par Serrar lors de l'AGO. Seul Walid Sadi a versé près de 2,5 milliards de centimes représentant le sponsoring de son groupe industriel pour une période d'une année. Est-ce déjà l'asphyxie financière à Sétif ? Sur un autre registre, on croit savoir que des frictions sont en train de naître dans le groupe, entre ceux qui ont remporté deux fois la Ligue des champions arabes et ceux qui ont joué la relégation avec leur clubs respectifs et qui sont venus renforcer les rangs de l'Entente cet été. Le coach Bernard Simondi devra éprouver les pires difficultés pour dégager son onze rentrant au risque de crée des conflits, car il existe en ce moment près de 20 joueurs tous valables. Nos sources précisent que la mésentente se situe au niveau de la défense et du milieu de terrain. L'intervention de Serrar est salutaire pour endiguer le mal à la racine avant qu'il ne se propage. “Je saurai intervenir au moment opportun, le groupe est très serein, il n'y a aucun problème entre les joueurs”, conclut le boss sétifien. R. A.