RESUME : Salim, le chef de Besma, a un geste déplacé qui la met hors d'elle. Il se croit tout permis même de lui demander de changer de coiffure. Elle n'a jamais été à l'aise avec lui. Elle comprend maintenant pourquoi. Elle n'ose pas en parler à son ami Idir. 8iéme partie -Qu'est-ce qui ne va pas ? Idir voudrait comprendre ce qui l'inquiète au point de lui couper l'appétit. Elle est ainsi depuis quelques jours. Croyant qu'elle ne voulait plus manger à la pizzeria, il l'a emmené au restaurant et elle n'a pas touché aux plats commandés. Elle est là mais son esprit est ailleurs. - Tu as des problèmes, au travail ? - Qu'est-ce qui te fait dire ça ? - Au lieu de me poser cette question, réplique le jeune homme, tu pourrais répondre à ma question ! Tu es différente depuis quelques jours ! - Je suis un peu dépassée au travail, répond-elle. C'est fatiguant… Je n'ai que la pause-déjeuner pour souffler un peu ! Tu peux comprendre que je ne sois pas aussi loquace que d'habitude ! - Oui, mais tu me dis vraiment tout,? Besma a beau affirmer que oui, il ne la croit pas. Ses soupirs ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Une autre pensée lui vient à l'esprit. - As-tu des regrets? - Des regrets, reprend-elle. À propos de quoi ? - Notre relation, précise-t-il. Regrettes-tu d'être avec moi ? Besma sourit et pose la main sur la sienne. - Non, non… Je me suis attachée à toi plus que tu ne l'imagines ! - C'est vrai ? - Puisque je te le dis ! Idir en profite pour la relancer quant à officialiser leur relation. - Personne n'est au courant à la maison ! Donne-moi un peu de temps pour en parler à ma mère et à mes frères ! - Tu n'as qu'à me les présenter ! Ils sont jeunes, ils soutiendront notre relation, affirme Idir. Quand me les présenteras-tu? - À la première occasion qui se présente, promet-elle. Idir demande au serveur d'emballer les plats. - Tu les emportes au bureau et au premier cri de famine, tu déjeuneras ! Il règle leur consommation. Besma devient pâle en voyant l'heure. - Déjà ! - Tu es très fatiguée, prends un congé, lui conseille-t-il. - Je ne peux pas. Cela fait à peine trois mois que j'ai été promue et je ne crois pas que mon chef accepte ! répond-elle. Je vais m'efforcer un peu en attendant de pouvoir le demander ! La jeune fille n'a pas le cœur à retourner au bureau. Elle n'a pas envie de se retrouver seule avec Salim. Il ne cesse de lui tourner autour. Lorsqu'il a à faire, à l'extérieur, il prend un malin plaisir à l'appeler. Plusieurs fois, si bien qu'elle décide de laisser décrocher pendant un moment. Evidemment, ce n'est que pour quelques minutes. Elle risque de perdre des clients. Elle ne peut pas se le permettre. Au bureau, elle trouve un bouquet de fleurs et un mot. Elle devine qui les a déposés et les jette à la corbeille. Elle ne veut ni de lui ni de ces cadeaux. Ce qu'elle veut, c'est travailler en paix. Il ne tarde pas à arriver après elle et son visage devient rouge de colère en voyant ce qu'elle a fait de son cadeau. - Je ne te les ai pas offerts pour les jeter ! s'écrie-t-il. Je voulais te faire plaisir… - C'est gentil mais je n'en veux pas, répond-elle doucement alors qu'elle sent la colère la gagner. Avant de me les offrir, vous auriez dû me demander si je suis libre ! Salim fronce les sourcils, croyant avoir mal entendu. - Libre? J'ai bien entendu? - Oui… Parce que, figurez-vous, j'ai un fiancé, lâche-t-elle. Je ne crois pas qu'il apprécierait… ADILA KATIA (À suivre)