La nécessaire protection des hauts cadres de l'état à l'étranger a été récemment prise en défaut dans le cas du diplomate algérien arrêté à l'aéroport de Marseille-Marignane, puis transféré à Paris, sans que les représentations diplomatiques et consulaires concernées ne se mobilisent particulièrement pour empêcher un personnel français, subalterne et zélé, de réserver à un haut fonctionnaire algérien en déplacement privé en France, un traitement tout aussi humiliant que dégradant. Comment la France, que l'on sait particulièrement chatouilleuse sur le traitement réservé à l'étranger à ses ressortissants, quels qu'ils soient, aurait-elle réagi si l'un de ses diplomates avait été traité de la sorte en Algérie ? Il est à cet égard légitime de se demander à quoi servent certains chefs de poste dès lors qu'ils s'avèrent incapables d'assister pleinement un haut commis de l'?tat algérien arbitrairement interpellé par les services de la PAF à l'aéroport de Marseille et détenu de manière tout aussi abusive puis conduit comme un vulgaire malfrat à Paris pour être présenté devant des magistrats en charge d'une affaire ne le concernant en rien. Cette faillite, dans la nécessaire protection de tout national se trouvant à l'étranger, et à plus forte raison de représentants officiels de l'?tat algérien jouissant de l'immunité diplomatique, interpelle à plus d'un titre et met singulièrement en lumière la capacité de l'état algérien et de ses représentants à se mobiliser non seulement pour préserver l'honneur et la dignité de ses fonctionnaires mais les siens propres ; les deux étant, à l'évidence, intrinsèquement liés. En l'occurrence, ces derniers ont été largement bafoués par des fonctionnaires représentant un pays au lourd contentieux avec l'Algérie, ce qui confère à une affaire, déjà grave en soi, un caractère d'insupportable gravité pour notre pays. ? n'en pas douter, cette coupable désinvolture et le manque flagrant de considération à l'égard de l'Algérie et de ses hauts cadres appellent une réaction immédiate et proportionnelle à l'affront subi. Car, de quoi parlons-nous en vérité, d'un haut cadre de l'état algérien abusivement cité dans une affaire d'homicide remontant à quelque vingt années au moins sur la base d'une fallacieuse homonymie et qui, en son temps déjà, avait prouvé que la confusion sciemment entretenue autour de son identité relevait d'une manœuvre tendancieuse orchestrée par le félon Samraoui dont l'obstination à desservir son pays relève purement et simplement de la traîtrise. Le diplomate algérien concerné, M. Mohamed Ziane Hasseni, a, une fois de plus, apporté des réponses aux nombreux questionnements de la partie française et, qui plus est, fourni des documents d'état civil notamment le disculpant totalement et prouvant non seulement l'absence effective d'homonymie, mais aussi la confusion abusive avec les commanditaires présumés de l'assassinat de l'avocat Ali Mecili en 1987. Face à ces irréfutables évidences, du reste déjà en possession des services français concernés, et contre toute attente, le diplomate algérien a été placé sous contrôle judiciaire. Ainsi, au lieu d'être libéré et objet des plus plates excuses des responsables français concernés, ces derniers persistent et signent, en même temps que des “fuites” savamment orchestrées par les milieux policiers et judiciaires français alimentaient une campagne médiatique brutale visant à forcer une décision qui bafouerait les règles de droit les plus élémentaires, dont celle de la présomption d'innocence, avérée et documentée en l'occurrence. L'on ne peut que s'interroger sur les motivations françaises lorsque l'on sait la part prise dans cette affaire par le félon Samraoui. En s'attaquant à un diplomate algérien et en occultant les règles les plus élémentaires applicables à son statut, la France cherche-t-elle à atteindre des buts inavouables ? Il est permis de se poser la question au vu de la tournure prise par les évènements. En tout état de cause, il est manifeste que ces formes de pression mises au service d'intérêts occultes sont inadmissibles et que l'Algérie saura réserver à ces agissements la réaction qu'ils méritent. Il est urgent que l'?tat algérien prenne ses responsabilités et administre la preuve qu'il ne saurait tolérer que soit portée atteinte à l'honneur et à la dignité de ses représentants et qu'il fasse preuve de la fermeté et de la détermination requises en pareil cas en exigeant réparation de l'?tat français. Une réparation qui soit à la hauteur du préjudice subi par notre pays qui, décidément, peine à établir avec la France des relations basées sur le respect et la confiance mutuels. Ces développements dommageables interviennent alors même que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a récemment permis, par sa présence à Paris courant juillet dernier, au président français Nicolas Sarkozy de sauver son Union pour la Méditerranée. L'on pensait que les relations bilatérales étaient enfin au beau-fixe. Il n'en est rien. Bien au contraire, elles risquent de se détériorer durablement si le pouvoir français ne s'investit pas rapidement pour mettre un terme à une affaire instrumentalisée par des cercles français occultes, à propos de laquelle l'?tat algérien ne saurait rien concéder car il y va de son honneur et de celui des Hauts commis qu'il a investi de sa confiance. Si Ahmed Abdelhadi Haut fonctionnaire