La société dénommée “Sahara Well Construction Service”, une société de droit algérien, s'appuiera sur le savoir-faire de Schlumberger en matière de gestion de projets intégrés ainsi que sur l'expérience et la connaissance du marché algérien par Enafor. Schlumberger et Enafor ont annoncé qu'ils ont signé, le 6 août dernier, un accord pour la création d'une société commune pour fournir des prestations de services en matière de projets intégrés de forage de puits afin de contribuer à la mise en production des réserves d'hydrocarbures en Algérie. La société dénommée “Sahara Well Construction Service”, une société de droit algérien, s'appuiera sur le savoir-faire de Schlumberger en matière de gestion de projets intégrés ainsi que sur l'expérience et la connaissance du marché algérien par Enafor. Commentant la création de cette société, M. Bennour, président-directeur général d'Enafor, affirme que “cette alliance entre des prestataires de services de forage et de services aux puits au sein d'une structure de gestion de projets intégrés est précisément ce que Sonatrach et d'autres opérateurs en Algérie demandent. Cette nouvelle société permettra à Enafor de poursuivre son développement tout en ayant accès aux méthodes et savoir-faire d'un leader mondial en matière de technologie pétrolière”. Selon cet accord, Schlumberger et Enafor prévoient l'acquisition de 4 appareils de forage neufs, le recrutement d'ingénieurs et techniciens algériens et le développement de l'accès aux dernières innovations en matière de forage et de gestion de projets afin de répondre aux besoins croissants de l'industrie pétrolière algérienne dans les domaines de l'exploration et la production. Afin d'assurer un démarrage optimal des opérations en 2009, les deux partenaires ont lancé un programme de formation à Hassi Messaoud du personnel de forage nécessaire à cette activité. Cet accord prévoit aussi la possibilité aux deux partenaires de proposer une offre équivalente en dehors de l'Algérie et en particulier pour Sonatrach en Afrique du Nord et au Sahel. Pour rappel, en avril dernier, l'entreprise nationale de forage a réussi à lever un montant de 6 milliards de dinars sur le marché obligataire à l'issue de la séance d'adjudication. Le deuxième emprunt de l'Enafor, après celui effectué en décembre 2005, était destiné aux investisseurs institutionnels (banques, établissements financiers et compagnies d'assurance). Il servira à financer une partie du programme d'investissement de l'entreprise sur l'horizon 2008-2012, notamment l'acquisition de deux appareils de forage en 2008 afin de répondre à la croissance des activités d'exploration et d'exploitation pétrolière et gazière, avait indiqué à la presse le P-DG de l'entreprise, M. Mohamed Bennour, à l'issue de la séance d'adjudication. Avec l'acquisition de ces deux appareils, l'Enafor portera son parc à 36 engins de forage. Remboursable en une seule fois dans l'échéance de 5 ans, l'emprunt porte un taux de coupon de 3,75% par an. Au total, un montant de 12,5 milliards de dinars a été proposé par les investisseurs institutionnels pour cette transaction, avait précisé M. Bennour. L'Enafor est accompagnée dans cette opération par la Banque extérieure d'Algérie (BEA) comme chef de file et le cabinet-conseil en ingénierie financière Strategica Finance. Elle a bénéficié pour cette opération de la garantie de sa maison mère Sonatrach afin de réunir les meilleures conditions d'emprunt. Le P-DG de l'Enafor avait indiqué, par ailleurs, que ce financement permettra aussi à l'entreprise de développer son activité à l'étranger, notamment, dans le sultanat d'Oman où elle opère avec deux appareils. L'entreprise prévoit, en outre, d'investir d'autres marchés africains comme la Libye, la Mauritanie et le Niger, selon M. Bennour. Deuxième opérateur de forage en Algérie après l'Entreprise nationale des travaux des puits (ENTP), l'Enafor opère depuis 40 ans et occupe 36% du marché algérien. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 18 milliards de dinars en 2007. En 2005, l'Enafor avait levé 8 milliards de dinars lors de son premier emprunt obligataire. M. R.