Après les wilayas de Ouargla et d'El Oued, c'est au tour de la wilaya de Tizi Ouzou d'être l'hôte, depuis vendredi, de Jijel dans le cadre d'une semaine culturelle destinée à faire connaître le riche patrimoine culturel et artisanal de la région du Djurdjura. Des ouvrages littéraires se rapportant à la culture, la langue, la tradition, l'oralité et la sagesse populaire kabyles, œuvres de grands écrivains anciens et contemporains, garnissent l'entrée du hall de la maison de la culture. Ces livres et revues, anciens et nouveaux, proviennent de bibliothèques de la région de Tizi Ouzou et d'associations culturelles de différentes localités de la wilaya. Lors de leur visite à cette manifestation, de nombreux Jijéliens, ainsi que des estivants de passage, ont apprécié la diversité et la richesse de la culture de cette région de l'Algérie profonde. Le volet artisanat est richement représenté avec le tapis berbère de Ath Hichem qui occupe une place prépondérante dans la culture kabyle. “Il y a un métier à tisser dans chaque maison”, selon les membres de la délégation de Tizi Ouzou à Jijel, qui précisent que chaque région est connue pour un art bien précis. À titre d'exemple, Ath Yenni pour les bijoux en argent, Maâtkas pour la poterie et Ath Hichem pour le tapis. La renommée et la réputation du tapis d'Ath Hichem, aux motifs riches et variés, ont dépassé les frontières de cette localité et expriment toute la richesse de la culture ancestrale kabyle. Une merveille sortie des mains de fée, le tapis d'Ath Hichem est un pur plaisir pour les yeux, un “poème pour le regard” selon l'expression d'un visiteur conquis. Il est considéré comme un témoin immuable d'un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération pour la sauvegarde d'une activité qui donne naissance à des œuvres d'art. L'autre attraction de cette manifestation est créée par un artisan émérite de Beni Yenni qui expose une riche palette de bijoux. Les Ath Yenni sont connus par leurs bijoux en argent. APS