L'appel du bureau de wilaya de l'Union nationale des commerçants algériens à ses adhérents de faire acte de rahma comme le veut ce pilier de l'Islam qu'est le mois sacré de Ramadhan, pour ne pas pénaliser le consommateur, est resté sans écho. Comme il est de coutume, en pareil circonstance, à quelques jours de ce mois de jeûne et de piété, les prix des fruits et légumes, de la viande et du poisson donnent le tournis. Le comble c'est que ce mois sacré de Ramadhan coïncide avec la rentrée scolaire, un autre évènement qui portera un coup dur au budget des ménages. En effet, les bas salaires, les retraités et autres ne savent plus à quel saint se vouer pour pouvoir passer un Ramadhan dans de bonnes conditions et permettre à leur progéniture une rentrée scolaire normale. Il va sans dire que les prix se sont envolés comme par enchantement devant les yeux éberlués des consommateurs incapables de réagir en l'absence d'un contrôle rigoureux facilité par l'absence d'une association pour la défense des droits des consommateurs. Aïn Témouchent n'est donc pas l'exception malgré la richesse de ses terres arables. Car comment expliquer que dans une région à vocation vitivinicole où la vigne est à perte de vue, le kilogramme de raisin est cédé de 90 DA à 100 DA ? Trouvez-vous normal que le prix du poisson bleu (sardine) a atteint le pic des 200 DA le kg dans une wilaya que se targue d'avoir un port, celui de Bouzedjar, considéré comme le premier producteur de poisson bleu ? Où va toute cette quantité et qui en tire profit ? Que dire du prix du poulet qui est passé de 180 à 280 DA le kg. Au niveau de différents marchés de légumes la pomme de terre affiche 25 DA/kg contre 13 DA il y a quelques jours seulement. La tomate à 10 DA, malgré une forte production saisonnière, a vu son prix multiplié par quatre voire cinq. Même les légumes secs qui ne sont pas concernés par ce mois sacré ont connu une hausse pour le moins incompréhensible. Ainsi, malgré l'appel du bureau de wilaya de l'Union nationale des commerçants algériens qui a appelé ses adhérents à faire acte de rahma comme le veut ce pilier de l'Islam qu'est le mois sacré de Ramadhan pour ne pas pénalisés le consommateur, c'est au silence qu'ont eu droit ces derniers. La population de Aïn Témouchent comme celles des autres communes espèrent vivement que le marché couvert des fruits et légumes du centre-ville, qui a fait l'objet des travaux d'aménagement et de réhabilitation, soit rouvert, une façon de casser les prix imposés par le diktat de certains commerçants imbus par le profit facile et immédiat. Par ailleurs, en raison de plusieurs cas d'intoxication signalés dans la wilaya de Aïn Témouchent avec un grand nombre de victimes admises à l'hôpital, il est donc plus que nécessaire aux services d'hygiène et du contrôle de la qualité de redoubler les opérations de contrôle en direction de certains produits sollicités par le jeuneur et qui pourraient représenter un danger pour sa santé, notamment lorsqu'il s'agit d'abattage clandestin de poulets, ovins et bovins. M. Laradj