Une attention particulière est donnée à la réhabilitation des biotopes naturels pour la réintroduction du cerf de Berbérie, une espèce menacée de disparition, au niveau de certaines forêts qui étaient jadis son milieu naturel. Le cerf de Berbérie a disparu du massif de Collo depuis plus de deux siècles pour des raisons certes, de braconnage mais également de grands incendies qui ont frappé la zone montagneuse et forestière de Collo. Le centre cynégétique de Zéralda, qui s'occupe de l'élevage en captivité de ces cervidés et en collaboration avec la conservation des forêts, a effectué les études d'impact pour le repeuplement de certaines zones montagneuses, dont le massif de Collo, de cette espèce animale non domestique. Un enclos de 50 hectares, situé au niveau des régions de Kanouaà, Zitouna et Ouled Attia, a été créé pour y réintroduire le cerf de Berbérie. La forêt dense et diversifiée de chênes-lièges et les essences accompagnant son cortège floristique comme les myrtes, la cytise, la bruyère, des aliments de base dont cette espèce en raffole favorise la multiplication du cerf de Berbérie pour réapproprier des espaces perdus depuis des lustres. Deux gardiens et 7 ouvriers ont été recrutés pour la protection et l'entretien de l'enclos. D'autres opérations d'aménagements de ces enclos dont la clôture, les bassins, les abris et un mirador pour suivre l'évolution du cerf de Berbérie ont été achevés. Par ailleurs, avant l'officialisation de ce projet de lâchers de cette espèce, une enquête sociale a été effectuée auprès des riverains sans lesquels ce projet sera voué à l'échec. La population montagneuse du massif de Collo s'est généralement montrée favorable à cette initiative. Ce programme national de développement et de repeuplement de la faune sauvage contribuera, évidemment à l'enrichissement et à la préservation de la biodiversité animale et végétale. Par ailleurs, vu sa richesse floristique et faunistique, le massif de Collo, qui est classé comme zone montagneuse à protéger, par le ministère du Tourisme et de l'Environnement, mérite de faire l'objet d'étude pour bénéficier d'autres programmes entrant dans le cadre de la préservation de la montagne. A. Boukarine