Pour le Chef du gouvernement, les terroristes n'ont de choix que de déposer les armes ou de se faire éliminés par les forces de sécurité. Après la condamnation des derniers attentats terroristes, qui ont eu pour théâtre les Issers et Bouira, par le Conseil des ministres dimanche, c'est au tour du Chef du gouvernement Ahmed Ouayahia de faire entendre sa voix. C'était hier en marge de l'ouverture de la cession parlementaire de printemps. Toujours aussi fidèle à sa position antiterroriste, Ahmed Ouayahia a tenu un discours qui s'apparente à un ultimatum destiné aux groupes armés islamistes, sommés de se rendre ou de se faire éliminer par les forces de sécurité. Les terroristes doivent ou bien se rendre ou être abattus “en sanction des crimes qu'ils sont en train de commettre”, a-t-il déclaré. Le Chef du gouvernement réaffirme dans le même ordre d'idées la détermination de l'Etat à en finir avec les criminels du GSPC. “Nous les combattrons jusqu'au dernier. Ils ont deux choix : ou de se rendre et tirer profit de la réconciliation nationale ou d'être abattus en sanction des crimes qu'ils sont en train de commettre”, a-t-il fait valoir. S'il se fait un devoir de mettre au ban de la société les terroristes en les sommant de choisir entre le bénéfice des dispositions clémentes de la réconciliation nationale — à laquelle d'ailleurs il n'a de cesse de réitérer son attachement — et la mort, Ahmed Ouayahia appelle, par ailleurs, à la responsabilité de la presse pour ne pas servir de caisse de résonance aux actes terroristes. “La presse a tout intérêt, et ce n'est pas une menace, à reprendre ses raisons et à ne pas servir de tribune à des gens qui n'épargnent personne, ni les militaires, ni les gendarmes, ni les fonctionnaires, ni les journalistes et même les petits enfants”, a-t-il souligné dans ce sens. On retrouve la même force du propos chez le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, à propos de la dernière escalade terroriste. Revenant à la charge, Zerhouni a fait part de sa conviction que les récents attentats profitent à des “intérêts étrangers”, tout en soulignant qu'il a constaté des “coïncidences” dans ce sens. Explication : “À chaque fois que nous évoquons les modalités à même de mieux défendre nos intérêts, nous enregistrons ce type de réaction”, indique le ministre de l'Intérieur sans donner plus de précision sur l'identité de ces intérêts étrangers. Noureddine Yazid Zerhouni, en totale cohérence avec le Chef du gouvernement, pour dire qu'ils sont sur la même longueur d'onde, réitère lui aussi la détermination de l'Etat à traquer les terroristes qui persistent dans leur illusion à poursuivre des chimères idéologiques. “Ces gens qui demeurent fanatiques se trouvent dans une impasse”, ajoutant qu'ils n'ont “ni une vision politique nationale, ni une vision économique ou une autre alternative en faveur du citoyen algérien”. Le ministre de l'Intérieur ne manque pas dans son propos de rendre également un hommage aux officiers et soldats de l'armée ainsi qu'à l'ensemble des corps de sécurité et même des citoyens “qui ont payé un lourd tribut”. Un hommage qui prend toute sa signification au moment où les Patriotes, une des composantes du front antiterroriste, sont en quête de reconnaissance de la part de l'Etat. Omar Sebti