Les 42 familles qui occupent des habitations de fortune construites illicitement il y a presque 20 ans juste à proximité de la cité des 46-Logements à Haï Chorfa dans la commune de Chlef interpellent, pour la énième fois, les autorités locales de la wilaya afin qu'une solution définitive soit trouvée à leur épineux problème. Selon des témoignages recueillis après de plusieurs d'entre elles, les conditions de vie dans lesquelles celles-ci vivent depuis qu'elles ont occupé ces baraquements jusqu'à aujourd'hui, sont catastrophiques et extrêmement déplorables à tous les niveaux. “Nous vivons dans cette misérable situation depuis 1990. Nous habitons des logements de fortune que nous avions nous-mêmes réalisés avec les moyens du bord comme vous le constatez vous-même, cela ressemble à des bidonvilles qui manquent de tout et qui se trouvent dans un état de dégradation très avancé. Nos habitations manquent de conduites d'évacuation des eaux usées, d'eau potable, d'électricité et de sanitaires. Et compte tenu donc de cet environnement malsain et extrêmement dangereux, plusieurs de nos enfants et de nos personnes âgées surtout, sont atteints de différentes maladies. On n'avait aucunement le choix lorsque nous avions décidé de nous installer ici, c'était plus fort que nous. Cela s'est passé en présence des responsables locaux de l'époque qui nous avaient promis, mais vainement, de nous attribuer des logements par la suite”, feront savoir de nombreux habitants des mêmes bidonvilles que nous avons rencontrés sur place. Pour les mêmes plaignants, cette déplorable situation qui a beaucoup duré est devenue de plus en plus ennuyeuse, et les habitations qu'ils occupent sont aujourd'hui, tout simplement, inhabitables. C'est pourquoi, ils n'arrêtent toujours pas d'exprimer leur ras-le-bol envers l'ensemble des autorités locales compétentes de la wilaya pour qu'une parfaite et rapide prise en charge leur soit accordée. “Nous lançons encore une fois un autre appel aux responsables locaux concernés pour qu'une attention nous soit accordée de leur part, et ce, avant l'arrivée de l'hiver car durant cette période toutes nos habitations seront, comme chaque année, submergées par des inondations provoquées par des eaux pluviales. Nous leur demandons soit de nous attribuer de nouveaux logements, soit de régulariser notre situation en nous accordant des facilités financières pour l'achat du terrain sur lequel nous nous trouvons, afin que nous puissions y construire de nouvelles habitations”, lancent enfin ces familles. Ahmed Chenaoui