Depuis la nuit de samedi à dimanche, le service des urgences de l'hôpital de Skikda ne cesse d'accueillir un nombre impressionnant de personnes, originaires de la ville de Skikda, qui présentaient des cas d'intoxication alimentaire. Un total de 180 personnes a été enregistré, hier matin, à l'hôpital. Ces malades présentaient les mêmes symptômes, à savoir des douleurs abdominales, des diarrhées, des vomissements et de la fièvre, au point que l'hôpital a formé une cellule de crise tout en réservant une grande salle pour accueillir les personnes intoxiquées. En trois jours, 90 personnes ont été hospitalisées sur les 180 personnes auscultées pour les mêmes symptômes et ayant acheté des brioches chez le même pâtissier. Pas moins de 30 enfants, 30 femmes et 30 hommes dont leur cas a été jugé préoccupant, ont été gardés à l'hôpital pour un suivi rigoureux. Selon M. Abdellah Ayadi, directeur de l'hôpital de Skikda, le facteur commun évoqué par les personnes admises à l'hôpital et qui serait la cause de cette intoxication alimentaire massive, en attendant les résultats des analyses du laboratoire régional du contrôle de la qualité de Constantine, serait du à une brioche, plus exactement de la crème pâtissière fourrée dans cette brioche, achetée chez un pâtissier connu du centre-ville de Skikda. De son côté, la DCP de Skikda a immédiatement pris les mesures préventives, en procédant à des prélèvements de toute la matière première trouvée au niveau de la pâtisserie incriminée, la destruction de cette matière première, 484 brioches trouvées sur place ainsi que la fermeture provisoire du local, sur arrêté du wali. Actuellement, les malades hospitalisés commencent à quitter l'hôpital et seulement deux cas restent critiques. Hier, vers 11 heures, le wali s'est déplacé au niveau de l'hôpital, pour s'enquérir de l'état de santé des personnes intoxiquées tout en leur apportant un soutien moral. A. Boukarine