Si la JSK a été bien accueillie à Kumasi par les dirigeants de l'Ashanti Kotoko et qu'elle a été confortablement installée dans le magnifique hôtel Joyflux, situé non loin du stade Baba-Yara, où aura lieu ce samedi à 16h le match tant attendu entre l'Ashanti et la JSK pour le compte de la 3e journée des poules de la Coupe de la CAF, il n'en demeure pas moins que ce n'est guère une chose aisée que d'effectuer un aussi long périple africain en pleine période du Ramadhan. Et pour cause, en plus de la fatigue, de la chaleur et de l'éloignement de la famille et des amis en cette période sacrée du Ramadhan, les effets du jeûne sont quand même difficiles à concilier avec le football et l'effort physique. Et lorsqu'on rappellera que les dirigeants de l'Ashanti, qui ne sont guère confrontés à ce dilemme, ont saisi une telle aubaine pour programmer ce match choc au beau milieu de l'après-midi où le soleil tape fort, alors que le système d'éclairage du stade de Kumasi a été superbement rénové lors de la dernière CAN-2008, il est évident que les Canaris souffriront terriblement des conditions climatiques ce samedi face à la redoutable formation de l'Ashanti Kotoko qui semble avoir repris confiance après sa dernière victoire face aux Soudanais d'Al-Merrikh et reste avide d'enchaîner une seconde victoire consécutive à domicile face à la JSK, qui a été précédée d'une grande réputation continentale au Ghana, ne serait-ce que pour avoir souvent pris le dessus sur la formation ghanéenne la plus titrée au pays des fameux Black Stars. Dans un contexte sportif aussi particulier, voilà que les joueurs de la JSK et leur staff technique ne veulent guère céder au découragement et à la fatalité et entendent se préparer en conséquence pour tenter de relever un gros défi au royaume des Ashantis. Même si les joueurs kabyles s'obstinent toujours à respecter le jeûne malgré toutes les circonstances de voyage déjà prévues par la religion musulmane, il n'en demeure pas moins que les camarades de Abdeslam sont soumis à des entraînements bien dosés de la part de leur coach Younès Ifticène, notamment en cours d'après-midi où leur entraîneur veut les mettre à tout prix dans le bain du match à l'heure du coup d'envoi de la rencontre. Ce fut d'ailleurs le cas hier après-midi où Ifticène a toléré une grasse matinée pour ses poulains avant de les inviter à une réunion technique en début d'après-midi, suivie d'une courte promenade dans les alentours de l'hôtel pour sortir quelque peu de leur cocon et pouvoir ainsi se donner à fond à la séance d'entraînement programmée sciemment en milieu d'après-midi . “Sincèrement, on craignait énormément les effets des grosses chaleurs, mais il faut bien admettre que le temps est un peu clément avec nous ; pourvu que ça dure !” nous dira Ifticène qui, comme tous ses joueurs, veut toucher du bois pour que cette température douce persiste encore même si le taux d'humidité est variable jusque-là. Mais si l'ambiance est réellement de mise dans le camp algérien, il faut bien admettre qu'un grain de sable contrarie quelque peu la machine kabyle avec l'absence inexpliquée du Béninois Wassiou, qui devait rejoindre son équipe directement de Cotonou vers Kumasi. Mais il n'a pas donné signe de vie jusqu'à hier en début d'après-midi, où l'international béninois était encore aux abonnés absents. “C'est quand même grave ce qu'a fait là Wassiou. Il a été libéré pour disputer le match Bénin-Angola, et il devait rejoindre aussitôt ses coéquipiers à Kumasi mais en vain. Il n'a aucune excuse et nous attendons son arrivée imminente pour statuer sur son cas”, dira de son côté le président Hannachi qui semblait sérieusement irrité par l'absence du Béninois qui, en fait, n'en est pas à sa première escapade. Ce qui apparemment le place de plus en plus sur la liste des transferts du prochain mercato. M. H.