S'il y a bien quelqu'un qui rêve d'une sacrée revanche de la JSK face aux Ghanéens de l'Ashanti-Kotoko, c'est bien le président kabyle Mohand-Chérif Hannachi. C'est que fidèle à son tempérament de gagneur, surtout du temps où il était joueur, Hannachi n'est pas près d'oublier, surtout sa grosse frustration du match aller de samedi dernier au Baba-Yara-Stadium où son équipe a été victime d'un arbitrage d'une rare partialité, ce qui exige réparation même si la JSK a eu droit à un accueil chaleureux de la part des dirigeants de l'Ashanti-Kotoko. “C'est vrai que nous avons été très bien accueillis au Ghana mais nous avons tenu à leur rendre la pareille puisqu'ils ont été bien accueillis à l'aéroport Houari-Boumediene et très bien installés à l'hôtel Amraoua. De plus, ils disposent d'un grand bus confortable et climatisé qui leur permet de se rendre régulièrement au stade pour s'entraîner sur le tartan du 1er-Novembre où ils jouissent de toutes les commodités”, dira Mohand-Cherif Hannachi à propos des Ghanéens qui se sont d'ailleurs entraînés durant ces deux derniers jours à 15h précises et qui ont prévu un dernier entraînement à la veille du match, autrement dit ce soir à l'heure du match, c'est-à-dire à 21h30. Et si Hannachi a tenu à garantir le même accueil chaleureux pour les Ghanéens déjà connus pour leur correction et leur sportivité, il n'en demeure pas moins qu'il ne veut faire aucune concession à l'équipe visiteuse dans la mesure où il exige de ses poulains qu'ils se donnent à fond sur le terrain pour aspirer à une belle revanche. “Les Ghanéens seront traités avec tous les égards mais sur le terrain, tag âala mane tag dit le proverbe car dans un match de ce genre, il n'y a pas de place pour les sentiments”, dira encore Hannachi qui semble avoir encore en travers de la gorge cette amère défaite précipitée par un arbitre gambien visiblement bien “cuisiné” par les Ghanéens au match aller à Kumasi, ce qui est devenu malheureusement un fait tout à fait banal en Afrique. Et pour stimuler ses poulains et les amener à se surpasser demain soir face au Kotoko, le président Hannachi ne rate pratiquement aucun entraînement de son équipe depuis quelques jours déjà, surtout que la bonne ambiance des belles soirées de Ramadhan ont toujours un charme particulier. “C'est vrai, je suis présent à tous les entraÎnements de l'équipe pour encourager mes joueurs qui travaillent dans une excellente ambiance et qui sont prêts à se défoncer sur le terrain pour aspirer à une belle revanche. À Kumasi nous avions affronté une très bonne équipe ghanéenne mais il faut avouer que c'est cet arbitre malhonnête qui nous a battus sans aucune gêne ni retenue. À Tizi Ouzou, nous n'avons pas besoin de l'aide de l'arbitre pour gagner un match mais nous allons sortir le grand jeu pour vaincre l'Ashanti et nous relancer dans la course au podium”, dira encore le président de la JS Kabylie. Et pour étayer ses dires, Hannachi dira encore : “Si la JSK a battu l'Etoile du Sahel, champion d'Afrique, c'est qu'elle est capable de battre aisément n'importe quelle équipe ! L'essentiel est que l'arbitrage soit neutre et objectif car c'est là le point noir du football africain. Jamais l'arbitrage africain n'a atteint une telle dégringolade et il est temps que la CAF réagisse sinon ce sera la mort du football africain.” “J'estime que ces quatre dernières années de gestion de Issa Hayatou ont été marquées par de graves dérapages dans le domaine de l'arbitrage, ce qui constitue à mes yeux une véritable honte dans l'histoire du football africain”, ajoutera Hannachi qui regrettera par ailleurs une régression effarante du football algérien par rapport aux autres pays africains. “Un constat s'impose et il est alarmant car le football algérien a connu une grave régression du fait que nos joueurs ne travaillent pas assez dans leurs clubs respectifs au moment même où les joueurs des autres pays progressent d'année en année. C'est pour cela qu'il est temps que l'Etat prenne des mesures draconiennes pour redresser une situation aussi alarmante. Pour cela, il faut recruter de grands entraÎneurs étrangers et limiter les contrats de transfert de joueurs à des durées raisonnables de quatre ou cinq années pour lutter contre l'inflation dans le marché de l'emploi et assurer par la même une certaine stabilité dans les effectifs des clubs”, précisera Hannachi. Pour revenir au parcours peu convaincant de la JSK en Coupe de la CAF, Mohand-Chérif Hannachi dira que “la JSK aura l'avantage de jouer deux matches à domicile face à l'Ashanti-Kotoko puis Al-Merrikh, et il va falloir remporter ces deux matches pour faire réellement le point avant le dernier match de poules prévu à la mi-octobre à Sousse face à l'Etoile du Sahel, le grand favori du groupe, et ma foi tout reste possible”, lancera Hannachi. S'il y a bien une affaire qui polarise l'actualité à Tizi-Ouzou , c'est bien “l'affaire Wassiou” car l'attaquant international béninois n'a plus donné signe de vie depuis qu'il est parti à Cotonou pour disputer le match Bénin-Angola. Sur ce point, Hannachi n'hésite pas à clamer tout haut que “Wassiou, qui n'est pas à sa première bévue, a profité de la confiance du club pour prendre la tangente et ses jours sont vraiment comptés à la JSK. Un joueur qui est toujours pressé pour partir jouer au Bénin avec son équipe nationale et qui ne se soucie guère pour revenir jouer rapidement à la JSK qui est son club employeur et qui lui donne à manger, n'a certainement pas sa place à la JSK”, martèlera Hannachi qui confirmera à l'occasion les contacts avancés avec le joueur ghanéen de l'Ashanti-Golfields, Alex Asamoah, et un autre joueur africain dont il n'a pas voulu révéler le nom, excluant de ce fait le nom d'Eric Backoé, le buteur attitré du Kotoko qui est encore lié pour deux ans avec son club employeur et dont le montant exigé est tout simplement exorbitant. conclut le président de la JSK. Mohamed HAOUCHINE