Le ministre de l'Education nationale a procédé au lancement officiel de la rentrée scolaire sous le thème de l'écologie et de l'arbre. La question de la surcharge des classes du deuxième palier a été à peine évoquée. “Une école, un enfant, un arbre, un double cadeau pour la nature et l'enfance”, tel est le thème arrêté par le ministère de l'Education nationale, pour cette nouvelle année scolaire dont le coup d'envoi symbolique a été donné hier à la Bibliothèque nationale, à Alger. C'est un ministre de l'Education plutôt heureux que nous avons rencontré, content de l'initiative d'inculquer l'esprit écologique aux élèves. “Nous voulons une école verte, des élèves verts d'espoir et fructueux”, a-t-il déclaré. Une couleur qui est revenue plusieurs fois dans son allocution d'ouverture en présence de M. Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, qui a également salué l'initiative de Benbouzid. L'objectif étant de sensibiliser les écoliers au respect de l'écologie et la protection de la nature. À cet effet, les deux ministres ont annoncé le projet de planter 8 millions d'arbres à travers le territoire national sur une période de six mois. M. Benbouzid a tenu à rappeler que ce début d'année est exceptionnel vu les nouvelles mesures prises par son département, à savoir l'allégement du programme scolaire et le passage à 24 heures d'études par semaine. Il a indiqué, à cet égard, que près de 60 millions de livres scolaires seront mis à la disposition des élèves, et que 4 millions de ces manuels seront remis gracieusement aux élèves nécessiteux. Les élèves éprouvant des difficultés dans les matières essentielles (langues arabe et française et mathématiques) bénéficieront de deux heures supplémentaires par semaine. Il a insisté sur la nécessité de donner des cours de civisme : tous les élèves auront droit à 15 minutes de leçon. Il a aussi évoqué le relèvement de la prime de scolarité versée aux élèves nécessiteux à 3 000 DA, qui a été décidé par le président de la République. Par ailleurs, le ministre a rappelé les dossiers importants de son secteur, à savoir la gratuité des cantines, des transports scolaires et la gestion des demi-pensions. Abordant le dossier de la surcharge des classes, notamment au niveau moyen, le ministre a évité de s'étaler sur le sujet en déclarant que c'est “conjoncturel et momentané” et que des mesures seront prises pour trouver les solutions adéquates. Il y a une semaine de cela, Benbouzid qualifiait de “tsunami” le nombre d'élèves de la première année moyenne. Ces infrastructures sont-elles suffisantes ? La réponse est évidente. Le jour même de la rentrée, on parle d'asphyxie des établissements scolaires dans plusieurs régions, notamment à l'Académie d'Alger où le nombre d'élèves en classe a dépassé quelquefois 45. “C'est normal, l'Etat a construit des cités AADL sans songer à bâtir des écoles à proximité”, commente un parent d'élève rencontré lors de la cérémonie d'ouverture. Cette année, près de 8 054 000 élèves (soit une augmentation de 5,4% par rapport à l'année dernière) ont rejoint les bancs d'école. Soit plus de 443 000 enfants inscrits en préscolaire, 3 250 000 élèves dans le cycle primaire, 1 006 000 élèves dans le secondaire et 3 365 000 élèves dans le cycle moyen qui, contrairement au passé, compte plus d'élèves que le premier palier. Nabila Afroun