La lourde sanction qu'a infligée la Ligue nationale de football au Mouloudia d'Oran, à savoir trois matches à huis clos plus trois matches avec sursis, a relégué au second plan la défaite sur tapis vert dans cette rencontre face à l'ESM qui, pour rappel, n'est pas allée à son terme. Ce zéro pointé contrarie grandement les ambitieux plans mouloudéens de reprendre l'ascenseur dès le prochain printemps, surtout qu'avec désormais deux défaites, un match nul pour une seule victoire à domicile, le MCO est assez loin de ses prévisions initiales, quand bien même les Rouge et Blanc peuvent évoquer leurs trois sorties en quatre journées comme circonstance atténuante. Mais même à domicile, les coéquipiers de Zoubir Ouasti doivent désormais s'attendre à souffrir avec cette triplette de matches qu'ils doivent disputer, en silence, sans l'apport souvent décisif de leur nombreux et bouillonnant public.Surtout que des trois rencontres (à domicile) à venir, deux sont à fort caractère derby puisqu'elles mettront aux prises le MCO avec son éternel rival de l'ASMO, l'actuel leader du championnat de seconde division, puis au voisin d'Arzew qu'est l'OMA.S'il est, également, pris en considération le fait qu'outre ses onze titres nationaux et internationaux, le MCO tire sa grandeur par rapport à ses voisins de quartier et de palier de son impressionnante assise populaire, la délicatesse de la mission des Hamraoua devient dès lors facile à deviner et visible même à l'œil nu. L'intention de la direction du club d'El-Hamri d'adresser un recours à la LNF devient, de fait, compréhensible, surtout que le MCO a de solides arguments, parmi lesquels le fait que “le délégué de la rencontre, Moulay Cherif, ainsi que l'arbitre Djerboua, n'ont rien pu voir de ce qui s'était réellement passé à la mi-temps dans la mesure où ils étaient dans les vestiaires”. “C'est dire que le rapport que ces officiels ont rédigé n'est aucunement crédible et ne repose sur aucun fait tangible”, martèleront d'ailleurs les dirigeants oranais. A. Karim