Les estivants que nous avons rencontrés dans différentes plages des villes balnéaires soulèvent, en majorité, la défaillance dans le ramassage des ordures, particulièrement au niveau de la grande plage de Talèza, à Collo, qui a été singulièrement sale cet été par les amas d'ordures. La saison estivale 2008 à Skikda a été caractérisée par un grand flux d'estivants qui ont préféré les plages de cette wilaya qui dispose d'un littoral de 140 km. Outre les 20 plages autorisées à la baignade, les 20 autres interdites, pour des raisons sécuritaires ou dangerosité des lieux, n'ont elles aussi pas désempli, à l'image de la plage Tamanart de Collo. Les estivants que nous avons rencontrés dans différentes plages des villes balnéaires soulèvent, en majorité, la défaillance dans le ramassage des ordures, particulièrement au niveau de la grande plage de Talèza, à Collo, qui a été singulièrement sale cet été par les amas d'ordures. Apparemment, tous les efforts ont été concentrés au niveau de la plage-pilote d'Oued Lakssob qui a recueilli une grande satisfaction des estivants qui ont eu la chance de fréquenter cette plage urbaine qui a été dotée de toutes les commodités. L'autre fait relevé concerne les prix excessifs affichés par les concessionnaires des plages qui, pour une petite table, des chaises et un parasol exigent une somme de 600 dinars. Mais certains préfèrent payer cher pour pouvoir profiter de la propreté des lieux et surtout de la sécurité contre les vols, notamment au niveau de la plage de Ben M'hidi, ex-Jeanne d'Arc. Un total de 26 concessions de plage a été attribué cette saison qui a favorisé la concurrence et donc l'amélioration des prestations. Les crédits alloués pour la réhabilitation des plages sont depuis ces trois dernières saisons plus conséquents. Les préparatifs de la saison estivale 2008 ont été dotés d'une enveloppe financière de 28 013 530 DA dont 18 000 000 DA consacrés à la plage-pilote en deux phases. Pas moins de 11 postes de la Protection civile et 11 toilettes collectives ont été réhabilités, ainsi que la réalisation de deux postes de la Gendarmerie nationale, la réalisation de 5 fontaines publiques et l'ouverture de 3 accès aux plages. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, l'affluence au niveau des plages durant le mois de juillet est évaluée, dans le rapport de la direction du tourisme, eux-mêmes tirés des statistiques de la Protection civile, à 1 378 700 baigneurs, soit supérieure à celle du mois d'août de plus d'une centaine de milliers. Les juilletistes étaient plus nombreux que les aoûtiens à fréquenter les plages de la wilaya, cela n'est jamais arrivé à notre connaissance. Mais des intervenants en tourisme ainsi que les commerçants avec lesquels nous nous sommes entretenus étaient unanimes à considérer que les estivants venus en grands nombres pendant le mois d'août ont sensiblement amélioré le taux de fréquentation des lieux touristiques et ont également sauvé la saison. Cependant, il est plus judicieux de connaître le nombre de nuitées enregistrées dans les hôtels et centres d'accueil ainsi qu'un rapport analytique sur le coût de l'investissement consenti et la rentabilité de la saison estivale, sachant que pour certaines communes, la saison estivale est devenue un fardeau face au manque d'initiatives pour l'exploitation rationnelle des sites touristiques. Autrement dit, les gens, ici, commencent à en avoir marre de ces excursionnistes d'un jour mais pollueurs par excellence. A. Boukarine