On ne connaît Taleza que par sa zone d'expansion touristique, notamment sa fameuse plage interminable de sable fin, offrant l'essentiel des capacités d'accueil touristiques de la ville balnéaire de Collo, comme les centres de vacances, les camps de toile et l'hôtel Torche qui se succèdent le long de cette plage. Taleza est également réputée pour le développement de la culture maraîchère, principalement la serriculture. Plusieurs grandes villes de l'Est algérien sont alimentées en produits maraîchers à partir des plaines de Taleza. Outre sa nappe phréatique importante et inépuisable, grâce à laquelle la ville de Collo et sa région étaient alimentées en eau potable avant la mise en exploitation du barrage de Beni Zid, une partie de Taleza accueille la zone d'activité de Collo. Pour cette saison estivale, un important budget a été alloué pour le revêtement de la route touristique et l'aménagement urbain, ceci est le côté jardin de Taleza. Côté cour, une population de plus de 6 000 habitants y réside, mais dans des conditions lamentables faute d'un aménagement urbain qui prendrait en charge, entre autres, le revêtement des routes intérieures de cette cité, qui se trouve à l'entrée ouest de la commune de Collo. Les habitants de Ouled Maâzouz vivant encore à l'ère des fosses septiques, sont mal alimentés en énergie électrique, et « s'abreuvent » toujours des puits particuliers que leur offre la nappe phréatique. Deux projets, qui devraient procurer un certain niveau de vie urbaine à cette cité, sont à l'arrêt. Le premier, qui concerne les travaux d'assainissement de cette zone, est en souffrance depuis plus de six ans, car les voisins de Ben Zouit ne veulent absolument pas entendre parler d'un déversement des eaux usées sur leur territoire. Ils ont même usé de la force pour endommager la canalisation de ce projet. Le second, concernant l'alimentation en eau potable récemment lancée, se trouve actuellement à l'arrêt depuis une vingtaine de jours, d'où l'inquiétude des citoyens qui appréhendent un sort similaire à celui du réseau d'assainissement. La population de Ouled Maâzouz voit d'un mauvais œil le fait que la route touristique, qui n'est fréquentée que deux mois par an par les estivants, soit goudronnée et l'éclairage public renforcé, alors que les routes empruntées par les citoyens à longueur d'année sont abandonnées. En outre, les habitants se sont rapprochés de nous pour dénoncer les lenteurs dans l'installation de l'énergie électrique, en rappelant que les habitants du côté Ouest et Est sont alimentés, alors que ceux se trouvant au milieu ne le sont toujours pas. D'autres habitants ont dû débourser d'importantes sommes d'argent pour les besoins de l'installation des pylônes pour pouvoir disposer de l'électricité. Le besoin, tel qu'exprimé par les habitants de Taleza, est de l'ordre d'une dizaine de pylônes pour que la couverture en énergie électrique puisse toucher le reste des zones. Ils souhaitent aussi que les autorités concernées se penchent sur les problèmes de ce village qui est né juste après l'Indépendance et depuis, il ne cesse de connaître une perturbation inquiétante, sachant que la grande majorité des « auto-constructeurs », qui ont érigé de superbes villas et lancé des commerces florissants, ne disposent pas de permis de construire. Derrière Taleza, majestueux site touristique, se cache un grand bourg qui manque des commodités essentielles à une vie décente.