La ville de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, recèle des sites et des vestiges hstoriques témoignant de plusieurs civilisations et dynasties musulmanes qui s'y sont succédé. La ville de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, recèle des sites et des vestiges hstoriques témoignant de plusieurs civilisations et dynasties musulmanes qui s'y sont succédé. Ces vestiges représentent plus de 70 % du patrimoine archéologique musulman national, a souligné un responsable de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels. Parmi les sites historiques majeurs, on cite la grande mosquée almoravide qui fut édifiée au Xe siècle sous le règne d'Ali Ibn Youcef, successeur de Youcef Ibn Tachfine. S'étendant sur une superficie de 3.000 mètres carrés, cette mosquée est de forme quadrilatère, dotée d'une cour et agrémentée d'une fontaine à vasque. Son minaret datant de 1322 s'élève à une hauteur de 32 mètres. Non loin de ce site, s'élève la mosquée de Sidi Belhacen dont la fondation remonte à 1296/97. Dépourvue de cour, sa conception évoque une forme carrée de 12 mètres de côté et son agencement correspond à trois travées portées par des colonnes en onyx vert. Bien que son aspect extérieur soit modeste, elle se distingue par des motifs décoratifs fins à l'intérieur. Ses plafonds en bois de cèdre épousent la forme des travées, restituant ainsi une forme pyramidale à base rectangulaire. Son minaret haut de plus de 16 mètres conserve encore la parure de ses réseaux et de ses arcatures de brique. La mosquée de Sidi Boumediène, édifiée sur les hauteurs du village d'El Eubbad illustre, selon la même source, le raffinement atteint en matière d'architecture et de décoration en stuc, plâtre et faïences, sous le règne des Abdelwadides. Elevée en 1338 par Abou Al Hassan, cette mosquée, qui s'étend sur 540 m2, est ordonnancée autour d'une cour carrée entourée de portiques. Face au porche d'entrée se présente la salle de prière que rien n'isole de la cour. La cité des Zianides compte d'autres mosquées aussi belles les unes que les autres avec chacune une architecture spécifique qui en dit long sur ses bâtisseurs, à l'instar de celles de Sidi Haloui, Sidi Brahim Al Masmoudi, la grande mosquée de Nedroma et celle du village de Tafesra à Beni Snouss. Toutes ces mosquées ont bénéficié, dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», d'opérations de restauration et de réhabilitation, a-t-on signalé. Tlemcen recèle d'autres sites archéologiques qui attestent de la richesse de son histoire tels que le palais citadelle d'El Mechouar qui fut la résidence officielle des princes zianides. Edifié en 1145, ce site fut le lieu où le roi almoravide Youcef Ibn Tachfine avait planté sa tente lors du siège d'Agadir. Au début, ce fut tout simplement un lieu servant de résidence aux rois almoravides puis aux Almohades avant de changer avec l'arrivée des Zianides. Yaghmoracen qui, après avoir abandonné El Qasr El Qadim, voisin de la grande mosquée de Tlemcen, y jeta les fondations d'un nouveau palais. Ses successeurs y apportèrent de nombreux embellissements et la mosquée se trouvant dans son enceinte, édifiée par le sultan Abou Hammou Moussa 1er, est considérée comme l'unique mosquée royale à Tlemcen. La ceinture de hautes murailles qui l'entourent fut l'œuvre d'Abou Abbes Ahmed, treizième prince zianide. Ce fut là où les rois de Tlemcen tenaient leur conseil avec leurs ministres, d'où l'appellation «el mechouar». Du coté ouest de la ville de Tlemcen se dresse encore le minaret de Mansourah qui fut au départ un camp militaire appelé «el mahalla» et établi par le sultan mérinide Abou Yacoub Youssouf en 1299, lors du premier siège de Tlemcen qui dura huit ans. Le sultan se fit bâtir une demeure royale et une mosquée puis l'enceinte en 1302. En peu de temps, le camp se transforma en une ville s'étendant sur une superficie de 100 hectares. Durant le second siège de Tlemcen en 1335, le roi Abou Yacoub El Hassan instaura des fortifications et reconstruisit les maisons démolies lors du premier siège. Il y édifia le palais de la Victoire en 1334. En 1348, les princes zianides reprirent le pouvoir et chassèrent les Mérinides de Tlemcen. Actuellement, il ne subsiste de ce site que les parties nord et ouest des remparts et la mosquée outre le minaret haut de 38 mètres. La ville de Tlemcen compte aussi une vieille médina qui s'étend sur plus de 60 hectares disposant de maisons, notamment de l'époque ottomane, et de petites mosquées très anciennes tels que Sidi El Yeddoune, Sidi El Djabbar, Djemaâ Echorfa, ainsi que des hammams à l'instar de celui des Essabaghine et des fours banals comme «ferrane el abd» qui donnent à la cité des Zianides un cachet particulier que les pouvoirs publics sont en train de mettre en valeur et de réhabiliter pour sauvegarder un pan entier de l'histoire de Tlemcen et de l'Algérie de manière générale. Agence