Au moins 6.000 migrants sont bloqués dans la ville libyenne de Masrata dans des conditions d'extrême pauvreté et dans une situation très inquiétante, a indiqué hier, dans un communiqué l'Organisation internationale des migrations (OIM) Au moins 6.000 migrants sont bloqués dans la ville libyenne de Masrata dans des conditions d'extrême pauvreté et dans une situation très inquiétante, a indiqué hier, dans un communiqué l'Organisation internationale des migrations (OIM) «Après plusieurs semaines de vie souvent dehors, dans la peur, avec peu de nourriture et d'eau, l'OIM a été informée que les migrants, déshydratés et faibles, sont dans une situation très inquiétante», a précisé l'Organisation, rappelant qu'un bateau de sauvetage affrété (par elle) faisait route «vers le port de la ville, en vue de secourir autant de personnes que possible». Il est question par ailleurs que «sur les 6.000 migrants en attente d'évacuation, on compte deux tiers d'Egyptiens, ainsi que d'importants groupes de Nigériens, de Bangladeshis, de Ghanéens, de Soudanais, de Nigérians et d'autres nationalités telles que des Irakiens et des Tunisiens». Il est à noter que l'OIM «tente, depuis plusieurs semaines, d'évacuer les migrants de Masrata mais à notre grande frustration, cela n'a pas été possible jusqu'à présent». D'après certaines informations parvenues du personnel sur le terrain, cette mission de sauvetage «est très attendue», a indiqué un membre du personnel de l'Organisation à bord du bateau. L'Organisation, «qui se bat constamment avec peu de financement» pour fournir de l'aide à l'évacuation et de l'aide humanitaire aux centaines de milliers de migrants fuyant la Libye, «ne dispose pas actuellement de fonds suffisants pour évacuer la totalité des 6 000 migrants estimés à Masrata», déplore l'OIM. «Nous ne devrions pas avoir à choisir les personnes qu'on décide de sauver alors que tant de migrants se trouvent dans des situations épouvantables partout», a affirmé Fernando Calado, responsable de la division d'urgence et d'après-crise de l'OIM. «Les entreprises et les entités privées libyennes ainsi que les ONG nationales et internationales telles que le Croissant- Rouge libyen, l'équipe d'appel libyenne, Merci Corps, ACTED et Cesvi, ont donné de l'aide. Cette aide, selon ce même responsable, comprend de la nourriture (fraîche et sèche), de l'eau, de l'alimentation et des articles pour les nourrissons, ainsi que des médicaments et des fournitures médicales pour les hôpitaux», s'est réjouie l'Organisation. Elle a ajouté que l'équipe d'appel libyenne a fait don de 108 tonnes de colis de nourriture de 27 kg chacun à distribuer immédiatement, et permettant d'offrir une alimentation de base à une famille, précisant que les dons d'aide se font en fonction des besoins dans la ville. R. I.