Le Real Madrid, réduit à 10 et mené au score par le Barça, a réussi à éviter une sixième défaite consécutive dans les «clasicos» samedi (1-1) mais reste à huit points du leader de la Liga, à six journées de la fin. Le Real Madrid, réduit à 10 et mené au score par le Barça, a réussi à éviter une sixième défaite consécutive dans les «clasicos» samedi (1-1) mais reste à huit points du leader de la Liga, à six journées de la fin. Moralement, le Real, broyé au Camp Nou (5-0), a évité la dépression, empêchant son plus grand rival de s'imposer pour une troisième fois consécutive dans son stade Santiago-Bernabeu. Le Barça de Messi ne fera pas aussi bien que le Real de Di Stefano dans les années 1960, avec six «clasicos» victorieux consécutifs en Liga. Mais il reste invaincu cette saison face au Real et se présente dans les meilleures dispositions avant les trois autres «clasicos» au programme : mercredi en finale de la Coupe du Roi, le 27 avril et le 3 mai en demi-finales (aller-retour) de la Ligue des champions. Le bilan du Barça face au Real depuis l'arrivée de l'entraîneur Josep Guardiola en 2008 reste impressionnant : six matchs, cinq victoires, un nul, 17 buts marqués, trois encaissés. José Mourinho, qui avait dompté le Barça de Guardiola la saison dernière avec l'Inter Milan, a encore trois occasions pour terrasser l'équipe «blaugrana» avec le Real. Les stars de chaque équipe, Cristiano Ronaldo au Real et Messi au Barça, ont vaincu leur signe indien samedi soir. Ronaldo, qui n'avait jamais marqué face au Barça, a égalisé sur penalty à la 82e. Quant à Messi, qui n'avait jamais marqué contre une équipe de Mourinho, il a ouvert le score, lui aussi sur penalty (53e). Messi reste en tête du classement des buteurs de la Liga avec 30 buts, contre 29 pour Ronaldo. Douché par la très lourde défaite de la phase aller au Camp Nou, la plus sévère de sa carrière, Mourinho avait opté pour un système très défensif, avec Pepe, défenseur central, aligné comme un faux milieu récupérateur devant la charnière Albiol-Carvalho. Un coup tactique pour maîtriser l'insaisissable Messi. Et cela a fonctionné, jusqu'au tournant du match : le penalty et l'exclusion de Raul Albiol (51e). Mais la titularisation de Pepe s'est faite au détriment du meneur de jeu Mesut Ozil. Et pendant longtemps, le Real a été incapable de produire du jeu. En première période, le spectacle annoncé éblouissant n'était pas au rendez-vous : beaucoup de fautes, de nervosité, de ballons perdus et très peu d'occasions. Messi a en a quand même eu deux : à la 19e avec un petit lob intercepté par Iker Casillas et à la 44e avec une percée suivie d'une frappe du gauche. Mais là encore, Casillas jouait pleinement son rôle, en repoussant des deux mains. Et Cristiano Ronaldo s'est créé l'occasion la plus dangereuse : après une première tête de Ramos sur un corner, il a repris avec force de la tête. On était tout près du (1-0) mais Adriano sauvait sur sa ligne (45e). Le match s'est complètement emballé en seconde période. Après les deux penalties, le Real a eu plusieurs occasions, dont une balle de match par Khedira (90e). Le Barça a eu la même dans les arrêts de jeu par Villa. Avant le sommet du championnat espagnol, Valence avait consolidé sa troisième place en s'imposant logiquement chez le dernier, Almeria (3-0). Valence, qui a fini par digérer son élimination en 8e de finale de la Ligue des champions (par Schalke 04), finit très fort la saison et recevra le Real Madrid lors de la prochaine journée. R. S.