Vous pouvez l'appeler douar, village, dechra plutôt que ville car cette Bordj Ménaïel est livrée à elle-même face à l'indifférence totale des autorités locales qui ferment les yeux sur cette situation chaotique qui dure depuis longtemps. Vous pouvez l'appeler douar, village, dechra plutôt que ville car cette Bordj Ménaïel est livrée à elle-même face à l'indifférence totale des autorités locales qui ferment les yeux sur cette situation chaotique qui dure depuis longtemps. L'état environnemental de la localité de Bordj-Ménaïel continue de faire parler de lui car partout où le simple visiteur passe, son regard est agressé par un environnement en piteux état, surtout à l'entrée Est où l'APC n'a pas trouvé mieux que de jeter les ordures ménagères dans un parc servant de fourrière automobile et qui dégage à longueur de journée des odeurs polluantes nauséabondes. Aussi, le boulevard Colonel-Amirouche qui, autrefois, était un lieu de rencontres, illustre cette situation de laisser-aller, c'est l'abandon général de la part des autorités locales. L'Etat est incapable de faire respecter la loi devant l'ampleur que prend quasi quotidiennement le marché anarchique et informel, il demeure impuissant. La raison ? C'est qu'on a laissé faire et on ne sait pas par où commencer, ajouté à cela le laxisme par moments. C'est l'aveu de chaque citoyen. On n'a rien fait pour mettre fin à cette anarchie, on ferme les yeux sous prétexte qu'il n'y a pas suffisamment de moyens matériels et humains en matière d'hygiène et de sécurité. L'incapacité de l'Etat à faire respecter la loi est perceptible aussi au niveau des trottoirs squattés par les vendeurs et les commerçants de l'informel et qu'aussi chacun se rejette la balle. A qui incombe la faute ? A l'APC, à la daïra à la wilaya, qui, sont toutes impliquées car n'ayant pas aménagé des espaces en guise de marchés couverts ou de proximité, et puisque on parle de marché, les citoyens de la cité Moustapha-Benboulaïd plus connu par la capère refuse catégoriquement le site choisi. Le marché de gros un site inadéquat La réalisation par la wilaya de Boumerdès d'un marché de gros est inadéquat puisqu'il se situe à proximité des habitations et à l'entrée ouest de la ville de Bordj-Ménaïel. Ce marché de gros ne fera que nuire à la tranquillité des citoyens tout en ajoutant que sa planification a été mal choisie. Le wali doit intervenir pour arrêter le choix du terrain, affirme un citoyen. Bordj-Ménaïel perd de sa beauté de plus en plus, elle s'enlaidit et son paysage se dégrade au fur et à mesure. Une ville en quête de développement Les citoyens de cette coquette et paisible localité géostratégique, située à 17 km de Cap Djinet, à 25 km du chef-lieu de Tizi-Ouzou, 34 km de Bouira, 70 km d'Alger, demandent aux pouvoirs publics de mettre fin à un certain nombre de contraintes auxquelles ils font face. On n'y trouve aucune structure d'accompagnements mise à part l'unité BCR qui active à 10% de ses capacités, la firme EPRC, joyau de la région, a été privatisée puis fermée pour des raisons obscures, l'unité Socothyd est à l'arrêt. Que peuvent bien attendre les jeunes dans cette localité qu'on a ignorée, marginalisée, exclue des écoles et qui est livrée à elle même, au chômage ? Comble de l'ironie, la jeunesse de Bordj-Ménaïel n'a rien vu venir comme projets consistants, même celui de réalisation du complexe omnisports a été gelé depuis fort longtemps puis reconduit et dire que la JSBM a représenté l'Algérie à la coupe d'Afrique de la CAF, et finaliste de la coupe d'Algrie en 1987 (USMH 1 JSBM 0). Ce projet est-il tombé à l'eau ? Pour le moment, la JSBM, qui se morfond dans la division régionale deux, continue de recevoir dans le vieux stade Salah-Takdjerad hérité de l'époque coloniale. Si Bordj-Ménaïel est dans cette situation chaotique, c'est la faute aux élus locaux, aux élus de wilaya, aux députés ainsi qu'à l'Etat algérien. Kouider Djouab