Un groupe de malfaiteurs, composé de 5 individus, s'est introduit par effraction au domicile d'un citoyen résidant à «Haï Enasr», une cité surpeuplée dans la ville de Khenchela. Après avoir contraint la mère et sa fille à se tenir à l'écart, les malfaiteurs ont fouillé la maison avant de repartir avec une somme d'argent et des objets en or appartenant à la mère de famille. Selon les témoignages de la famille, les éléments du groupe de malfaiteurs étaient encagoulés et portaient des gants. Dès qu'ils se sont introduits dans l'appartement, les malfaiteurs ont ligoté les mains et les pieds de la maman et la fille dans la chambre à coucher. «Ne craignez rien, on ne va pas vous faire du mal, si vous criez par contre, on sera obligé de vous tuer», a déclaré l'un des malfaiteurs. Les fouilles entreprises dans la maison ont permis aux malfaiteurs de s'emparer des bijoux et une somme d'argent qui étaient dans un coffre. Les malfaiteurs ont décidé finalement de repartir et ce, après avoir échoué pour ouvrir un deuxième coffre dont les clés se trouvaient chez le chef de famille. Ce dernier accomplissait la prière d'Al-ichaa au niveau d'une mosquée alors qu'un autre enfant était dehors, a-t-on appris. Alertée par la famille, la police s'est rendue au domicile cambriolé et a procédé aux opérations habituelles à savoir : prise d'indices et d'empreintes qui pourraient éventuellement aider à identifier les malfaiteurs. Traumatisée, la fille, qui s'est rendue au CEM, a eu un malaise et a été autorisée à rentrer chez elle. «Je vois toujours les cinq hommes devant moi», a raconté la fille. Ses mains portent toujours des traces de la corde. En principe, la fille et la maman devraient être prises en charge par des psychologues, ce n'est malheureusement pas le cas. Il y a trois jours, un cambrioleur de 20 ans a été tué à l'arme blanche par le propriétaire d'un kiosque à tabac situé au niveau de la cité Bouzid. En somme, comme nous l'avons dit dans notre précédente édition, la situation sécuritaire dans la ville de Khenchela ne cesse de se dégrader au fil des jours. En colère, la population réitère son appel aux autorités locales d'intervenir pour mettre fin à l'insécurité qui ne cesse de prendre de l'ampleur. R. Moncef