La balle se joindra à la fête, mais à sa manière. Elle drainera du monde et fera tourner dans tous les sens les pronostiqueurs. Elle leur donnera même l'envie d'oublier ce jeu pour leur proposer un autre, celui de la sportivité. Demain, deux équipes s'affronteront. L'USM El-Harrach, un club qui a une belle histoire à raconter aux générations présentes et futures. Fondé en 1935, il reste l'un des premiers clubs à être une école de football dans laquelle nombre de grands joueurs algériens ont débuté à l'image de Hakim Medane, Khaled Lounici, Abdelkader Meziani ou Mohamed Rahem, tous des meneurs de jeu. «Ses couleurs initiales étaient le vert, le blanc et le rouge, mais à l'occasion de la réforme sportive de 1977, et son association avec la Sonarem (Société nationale de recherche et d'exploitation minière), le club opte pour d'autre couleurs : le jaune et le noir utilisés à ce jour. Le deuxième club n'est plus aussi à présenter en l'occurrence, la JS Kabylie. Née en 1926 sous l'étiquette du Rapide Club de Tizi-Ouzou, ses premières compétitions officielles débutent dés 1946 sous le contrôle de la Fédération française d'Algérie (FFFA). En 1969, il obtient le statut de semi-professionnel alors qu'il accédait en nationale Une et s'offre une belle démonstration qui marque son histoire en s'imposant comme un des meilleurs clubs algériens. Elle inscrit 12 titres de champion d'Algérie à son palmarès, le dernier étant acquis en 2008. Elle a remporté quatre coupes d'Algérie, la première en 1977. Lors de cette même saison, les Jaune et Vert gagnent et remportent le championnat d'Algérie, et réalisent ainsi leur premier doublé, Coupe et championnat. Un second suivra en 1986. Sur le plan continental, la JSK décroche haut la main deux Coupes des clubs champions 1981 et 1990 et s'offre en 1995 la Coupe des coupes. L'Etoile de Djurdjura planera au dessus de trois Coupes de la CAF 2000, 2001 et 2002 qu'elle offre au pays. Un exploit que seul le club égyptien d'Al Ahly a réussi en Afrique avec la Coupe d'Afrique des vainqueurs de Coupe de football en 1984, 1985 et en 1986. Un riche agenda qui fait d'elle, le club qui a la particularité d'être le seul club algérien à n'avoir jamais connu la relégation en division inférieure. Depuis 1969, elle évolue en nationale Une. C'est pour toutes ces raisons que nous sommes en droit d'espérer une confrontation de très haut niveau avec des joueurs de qualité qui sauront faire oublier les mauvais passages de la saison sur le terrain lors des diverses rencontres, à savoir ce désolant spectacle aux tâches de voyous qui gangrène le football presque à chaque rencontre de football. Demain, nous l'espérons, la rencontre appartiendra à ceux qui veulent réellement démontrer autre chose que ce triste et sale spectacle qui n'a rien à voir avec le sport mais plutôt avec les caractéristiques d'une bête sauvage. Les joueurs ont une signature à défendre et à protéger. Demain, les joueurs devront aussi laisser aux vestiaires leur caractère qui risquerait de transformer cette rencontre en foire d'empoigne et de fer, par ricochet aux supporters qu'ils sont là pour une fête, la grande fête du football. Il faudrait bien qu'un club reparte sans le trophée mais il repartira avec cette fierté d'avoir donné un spectacle exceptionnel à tous ceux qui étaient dans les tribunes ou chez eux à regarder cette compétition sur leur petit écran. Ce qui est vrai, c'est que les joueurs seront vus, commentés et analysés par des millions de téléspectateurs. Que leurs noms feront date comme ces grands joueurs qui occupent les espaces de communication. Oui, les joueurs ne doivent pas être les seuls à «construire» ce rêve. Les supporters aussi ont cette mission celle de se joindre à cette fête du football algérien. Accepter la défaite et applaudir l'équipe victorieuse. C'est la plus grande victoire de la finale… Oui laissez nous rêver parce que nous voulons rêver aussi de cette belle affiche. Alors ne rêvons pas mais contribuons à réaliser ce rêve ! Hichem H.