Les travaux du séminaire national sur «Le chant national et l'ancrage de l'identité nationale» se sont poursuivis lundi à El Oued par des communications sur l'impact du chant engagé national dans l'affirmation de l'identité nationale et l'ancrage du sens patriotique. Le chanteur et compositeur, Youcef Soltani, a, dans une communication intitulée «L'histoire du chant national en Algérie», valorisé l'impact qu'a eu le chant national durant la guerre de Libération nationale et après l'indépendance, dans l'ancrage du nationalisme et du sens patriotique. M. Soltani a indiqué que «le chant national a fait partie des principales activités animées par les clubs relevant de l'association des Oulémas musulmans algériens durant et après la guerre de libération nationale. Pour étayer ses propos, l'intervenant a cité en exemple des poèmes chantés, avant la Révolution du 1er Novembre 1954 à l'instar de l'œuvre du cheikh Abdelhamid Benbadis «le peuple algérien est musulman» (Châabou El Djazair mouslimoune), ou de l'œuvre qui constitua l'hymne du Parti du peuple algérien (PPA). Le conférencier, qui a estimé que le texte de l'hymne national «Kassamen», du poète algérien Moufdi Zakaria, a constitué durant la guerre de Libération nationale l'une des plus belles œuvres du genre au monde, a évoqué certains chanteurs et artistes qui s'étaient exposés, pour avoir défendu la cause nationale, à de multiples pressions et exactions de la part de l'occupant français. Il a cité, à titre d'exemple, l'artiste chahid Ali Mâachi, condamné et exécuté pour ses poésies nationalistes, dont son chef d'œuvre «Angham El Djazaiar» et «Ya ness ama hou Hobi El Akbar», et le regretté Ahmed Wahbi qui a connu les geôles pour sa chanson «Ya Touil Errakba». M. Soltani a également passé en revue la période post-indépendance, marquée par une profusion de textes chantant l'Algérie libre, tel que celui écrit par le regretté Omar El Bernaoui notamment Min adjliki Achna ya watani, ou celui chanté par la défunte Saliha Essaghira et intitulé Ya Thaouret lahrar. R. R.