Une grève générale a paralysé, mardi dernier, tous les services des villes et villages relevant des quatre communes de Béni Douala, au sud-est de Tizi Ouzou. Une grève générale a paralysé, mardi dernier, tous les services des villes et villages relevant des quatre communes de Béni Douala, au sud-est de Tizi Ouzou. Les populations de Béni Douala, Aït Aïssi, Aït Mahmoud et Aït Zmenzer ont massivement adhéré au mot d'ordre de grève générale à laquelle a appelé le comité de crise installé au lendemain de l'enlèvement du jeune Mourad Bilek. Les citoyens desdites localités réclament la libération et sans condition aucune du jeune Mourad, âgé d'à peine 18 ans, enlevé depuis mercredi dernier, près de Béni Douala par un groupe d'individus armés. Durant toute la matinée d'hier, le transport était à l'arrêt, les commerces fermés et les écoles ainsi que les administrations paralysées. A 10 heures, un rassemblement de soutien a été observé au chef-lieu de la commune d'Aït Aïssi par les citoyens dont les membres de la cellule de crise et le P/APC qui, dans une brève prise de parole, a salué l'élan de solidarité populaire. Un autre sit-in a été organisé au niveau du chef-lieu de daïra, à Béni Douala. Un rassemblement au cours duquel le frère de la victime a appelé les citoyens à maintenir la mobilisation jusqu'à la libération du jeune Mourad. «Halte aux kidnappings, libérez le jeune Mourad !», pouvait-on lire sur l'une des nombreuses banderoles placardées çà et là dans la localité de Béni Douala. Selon le P/APC de Béni Aïssi, les ravisseurs ne se sont plus manifestés depuis l'appel téléphonique de mercredi dernier au soir informant la famille de la victime du rapt du jeune Mourad. «Les ravisseurs n'ont, du moins jusque-là, rien demandé (rançon, Ndlr)». Selon un membre de la cellule de crise, il a été décidé pour aujourd'hui d'initier une caravane et de sillonner les forêts environnantes et à l'aide de mégaphones, les participants sommeront les ravisseurs de relâcher leur victime. A Boghni, également, la population locale s'organise pour réclamer la libération de l'un des leurs, un artisan en marbrerie, kidnappé samedi dernier à Mechtras, au sud de Tizi Ouzou, dans un faux barrage par un groupe d'individus armés. R. M.