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Un vide sanitaire pour le service des impôts
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 05 - 2011

Il est rare devoir des citoyens prendre la défense de l'administration, en particulier celle des impôts. D'ailleurs, la description qu'un citoyen a fait des conditions d'accueil des citoyens et de travail des agents des services de la recette et de l'Inspection des impôts à Ouled Yaiche nous a incité à se rendre compte sur place.
Il est rare devoir des citoyens prendre la défense de l'administration, en particulier celle des impôts. D'ailleurs, la description qu'un citoyen a fait des conditions d'accueil des citoyens et de travail des agents des services de la recette et de l'Inspection des impôts à Ouled Yaiche nous a incité à se rendre compte sur place. Ce sont des vides sanitaires d'un bloc d'habitations d'une cité implantée non loin du quartier de Ben Achour, à Blida, qui ont été utilisés pour installer cette administration qui reçoit des centaines de citoyens quotidiennement. «Après le chef-lieu de la wilaya, c'est la circonscription la plus importante au plan du nombre de population», nous dira un fonctionnaire qui précise, par ailleurs, que chacune des deux administrations compte quatorze agents, un nombre qui reste insuffisant par rapport au travail à effectuer. Effectivement, les lieux que nous avons visités laissent le visiteur perplexe en raison de l'exiguïté des bureaux qui n'ont de bureaux que le nom. Des archives entassées dans un espace d'environ 1 m2, des bureaux de 4 m2 , sans fenêtre et où l'humidité oblige les employés à être bien couverts. Au niveau de la recette, le responsable occupe un bureau qui dégage des odeurs nauséabondes du réseau d'évacuation des eaux usées qui traverse le bloc. Un voisin nous apprendra qu'en période de pluie, les agents se voient obligés de couper le courant pour éviter la catastrophe car l'eau atteint plus de 50 cm de hauteur. La plupart des caissons des armoires sont vides pour éviter que les dossiers ne soient touchées par les eaux. Pour la petite histoire, le voisin que nous avons rencontré nous raconte qu'un jour de grande pluie, un contribuable venu régler sa situation a dû placer son fourgon à auteur de la porte de l'administration afin que les agents puissent sortir sans s'enfoncer dans l'eau jusqu'au genou. Or, ce ne sont pas les infrastructures qui manquent et en particulier au niveau de cette commune. On nous apprend que l'ancien siège de la Garde communale est vide depuis plusieurs années et qu'il pourra contenir les bureaux de l'inspection et de la recette d'une manière assez normale. Certains citoyens rencontrés se demandent pourquoi le premier responsable de la wilaya n'a pas visité cette administration lors de ses multiples tournées. A.-B. M.

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