Les praticiens de la santé publique, spécialistes et généralistes reprennent dès aujourd'hui leur travail dans les établissements hospitaliers à travers le pays suite à la décision du gel de la grève prise par les initiateurs de ce mouvement. L'intersyndicale (SNPSP-SNPSSP) a décidé, samedi dernier, de geler le mouvement de débrayage lors d'un conseil national extraordinaire. Décision prise après les résultats encourageants de la réunion qu'ils ont tenue avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Djamel Ould Abbès, jeudi dernier et à laquelle assistait Dr. Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Cette rencontre souligne la reprise du dialogue entre les praticiens et la tutelle après un silence radio ayant duré plus d'un mois et l'ouverture de nouveaux horizons pour ce secteur malade. Plusieurs décisions sont ressorties, notamment la mise en place, dès hier, d'une commission mixte pour l'étude de l'élaboration des textes d'application du statut, relatif au passage aux deux grades de praticien généraliste principal et en chef (dérogation et arrêté ministériel). Une action de bonne foi qui s'ajoute au nouveau régime indemnitaire des praticiens généralistes. Les résidents, quant à eux, n'en démordent pas, ils maintiennent toujours la grève, cela en dépit de l'accord de la commission quant au projet du statut particulier englobant deux statuts, celui de l'étudiant et le fonctionnaire. D'après ce nouveau statut, les résidents en médecine générale seront considérés comme étant des praticiens en formation post-graduée. Avec un nombre de garde limité à six gardes rémunérées par mois, dans le cas de nécessité de service, ce nombre sera augmenté sans dépasser 10 gardes. Quant aux salaires, les rémunérations seront calculées par rapport au salaire global du spécialiste, soit 80 à 95% du salaire de base+ toutes les primes et indemnités que touchera le spécialiste. Pour l'effet rétroactif, et selon l'article 33 du nouveau statut, il prend effet à partir du 1er janvier 2008. En plus, les résidents profiteront d'une indemnité de risque de contagion aux alentours de 2000 DA par mois. Cependant, quant à la question du service civil, les résidents ne sont toujours pas satisfaits, surtout avec le report de la réunion de la commission des sages à une date ignorée, une rencontre prévue initialement hier. La pression des médecins généralistes est toujours là et la cadence est toujours la même depuis plus de deux mois. Karima Hasnaoui