Le ministre soudanais de la Défense, Abdelrahim Mohammed Hussein, a affirmé hier, qu'Abyei restera une «ville du Nord» jusqu'au référendum sur son devenir prévu initialement en janvier dernier mais reporté sine die, a rapporté l'agence de presse Suna. Le ministre soudanais de la Défense, Abdelrahim Mohammed Hussein, a affirmé hier, qu'Abyei restera une «ville du Nord» jusqu'au référendum sur son devenir prévu initialement en janvier dernier mais reporté sine die, a rapporté l'agence de presse Suna. «Abyei restera une ville du Nord jusqu'à ce que la population décide de la situation par elle-même», a déclaré le ministre, cité par Suna. «L'armée (nordiste) restera à Abyei pour maintenir la sécurité et la stabilité jusqu'à ce qu'une décision politique soit prise», a ajouté M. Hussein. La population d'Abyei devait choisir lors d'un référendum son rattachement au Nord ou au Sud le 9 janvier 2011. Mais le scrutin a été reporté sine die, les ex-rebelles sudistes et la tribu Dinka Ngok d'un côté, les Arabes nomades Misseriya et les nordistes de l'autre n'ayant pas réussi à s'entendre sur le droit de vote des électeurs. Par ailleurs, une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU doit s'entretenir mardi à Juba avec le président du Sud-Soudan Salva Kiir. Abyei connaît un regain de violences depuis le référendum de janvier sur le Sud-Soudan, marqué par une victoire écrasante de l'option sécessionniste et qui a ouvert la voie à l'indépendance de cette région, prévue en juillet. Selon l'ONU, plus de 15.000 personnes ont fui les récentes violences dans la région d'Abyei pour se réfugier dans le Sud. «On estime qu'à Agok, il y aurait environ 15.000 personnes déplacées dans et autour de la ville», a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Genève, Elisabeth Byrs, lors d'un point de presse. R. I.