Le ministre soudanais de la Défense a insisté hier au Caire sur la nécessité de délimiter au préalable les frontières entre le Nord et le Sud-Soudan et de résoudre la question de la région d'Abyei pour que le référendum d'autodétermination du Sud ne débouche pas sur des tensions. Abdelrahim Mohammed Hussein a indiqué avoir expliqué au président égyptien Hosni Moubarak «l'importance de la démarcation des frontières afin que le référendum se fasse sur des frontières connues, et aussi la nécessité de résoudre la question d'Abyei», a rapporté l'agence officielle égyptienne Mena. «Il faut bien préparer la tenue du référendum parce qu'il n'est pas une fin, mais un moyen pour (...) la sécurité et la stabilité», a-t-il ajouté. «Il y a eu un accord sur la démarcation d'environ 80% des frontières entre le Nord et le Sud. Le problème réside dans moins de 20% des régions frontalières», a-t-il poursuivi. Il a souligné «la nécessité de résoudre le problème de la démarcation des frontières pour préparer le terrain au référendum afin qu'il n'y ait aucun prétexte à des combats à l'avenir». En réponse à une question sur des indications selon lesquelles le référendum pourrait être reporté, le ministre a affirmé que «la logique et la réalité (sur le terrain) disent cela, mais il est nécessaire de résoudre toutes les questions comme les frontières et Abyei dans le cadre d'un seul Etat, parce que les résoudre dans le cadre de deux Etats ouvre la voie à des ingérences étrangères et à des dissensions». Clooney attise les tensions et la haine au Sud Le Soudan a accusé hier l'acteur américain George Clooney, de retour d'une visite dans ce pays, d'attiser les tensions en amont des référendums d'autodétermination du Sud-Soudan prévus en janvier. Dans un communiqué, l'ambassade du Soudan à Washington accuse le comédien et John Prendergast, responsable de l'ONG Enough, de «prendre parti» entre les diverses communautés, en particulier dans la région pétrolière contestée d'Abyei. Reçu à la Maison Blanche le 12 octobre, George Clooney avait appelé la communauté internationale à empêcher que des violences ternissent ces consultations. La star hollywoodienne et M. Prendergast ont réitéré cet appel dans le Washington Post. Un fait grave qui incite à la violence venant de cet acteur, sachant que même le président américain a commis la même erreur il y a quelques jours en prédisant des conflits et des morts. Des propos qui ont irrité Khartoum, demandant à Barak Obama de tempérer ses propos sur la vie des citoyens soudanais.