Une enveloppe de 100 milliards de dinars a été allouée pour le secteur des travaux publics dans la capitale afin de réaliser les projets inscrits pour les cinq prochaines années, a annoncé, lundi, Mohamed Abdennour Rabhi, directeur des travaux publics de la wilaya d'Alger, lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec Smaïl Amirouche, directeur de l'hydraulique et de l'économie de l'eau de la même wilaya. M. Rabhi a affirmé qu'«il s'agit d'une enveloppe exceptionnelle, qui dépasse de loin ce qui a été attribué à la wilaya durant les deux précédents quinquennats». Inscrite au titre du programme d'investissements pour la période 2010-2014, elle est notamment destinée à la réalisation de quatre grands projets routiers visant à relier les différents pôles urbains de l'Algérois. Il s'agit des travaux de dédoublement des chemins de wilaya (CW) 121 au niveau de l'axe Aïn Taya-Khemis El-Khechna, 122 au niveau de Heuraoua-Ouled Moussa, et 149 sur l'axe Bordj El-Bahri-Hamadi. Une fois achevés, ces trois tronçons permettront une liaison directe entre les deux rocades d'Alger, selon M. Rabhi. Le quatrième projet consiste en la réalisation d'un viaduc, d'une longueur de 2,6 km, reliant directement le tunnel de Oued Ouchayah à l'autoroute Est-Ouest au niveau de Baraki sans avoir l'obligation de traverser Gué de Constantine. Une dizaine d'autres projets de proximité portant, entre autres, sur l'aménagement et la viabilisation des accès aux pôles urbains et équipements publics tels que les établissements universitaires sont aussi programmés. Ces opérations concernent, en particulier, l'aménagement et le dédoublement de la trémie Château Neuf-Ben Aknoun qui donne accès sur la future faculté de médecine, le dédoublement de l'axe routier reliant Fernane Hanafi (Hussein Dey) à Haï El-Badr (ex-lotissement Michel), le dédoublement du CW 118 entre Bab Ezzouar et Oued Smar et la réalisation d'un évitement de la ville de Saoula, ainsi que la réalisation de deux trémies, l'une à Saïd Hamdine pour donner un accès direct à partir de la rocade d'Alger à la future faculté de droit, alors que l'autre à Garidi (axée vers le projet du nouveau lycée international de Kouba). M. Rabhi a rappelé que durant les périodes 2001-2004 et 2005-2009, la wilaya d'Alger avait bénéficié d'une enveloppe de 50 milliards de DA pour le secteur des travaux publics. Les projets réalisés à la faveur de ces financements ont notamment permis de livrer quelque 80 km d'autoroutes et voies express, de réhabiliter 300 km et de moderniser près de 100 km du réseau routier de la capitale, a-t-il expliqué. Les principales opérations achevées dans ce cadre portent sur l'aménagement des carrefours d'Addis Abeba, Chevalley, Rostoumia (ex- Clairval) et Bir Mourad Raïs. De même, 508 familles ont été relogées dans le cadre des opérations d'expropriation de terrains pour la réalisation des projets depuis l'année 2000. D'après M. Rabhi, le parc automobile de la capitale est passé à 1,5 million de véhicules en 2010 contre 200 000 il y a dix ans, en plus de quelque 300 000 autres véhicules transitant quotidiennement par l'Algérois. Par ailleurs, M. Amirouche a affirmé que les dotations attribuées au secteur des ressources en eau, environ 26 milliards de DA jusqu'à 2014, portent pratiquement sur des opérations liées à l'assainissement, le volet relatif à la sécurisation de l'alimentation en eau potable (AEP) étant complètement sécurisé. A cet effet, un plan global d'assainissement de la wilaya d'Alger a été arrêté et porte sur le renforcement des capacité des trois stations d'épuration des eaux usées situées à Baraki (900 000 équivalent habitants), Reghaïa (400 000 eh) et Béni Messous (250 000 eh). Les capacités de ces trois stations (1,5 million eh) seront pratiquement doublées à l'horizon 2014. Parallèlement, une quatrième station est en cours de réalisation à Zéralda pour un investissement de 1,5 milliard de DA inscrit au titre du programme sectoriel de développement. Les eaux épurées par ces stations seront utilisées dans l'irrigation. Une trentaine d'unité de collecte et de pompage sont prévues dans le plan d'assainissement pour acheminer les eaux usées vers les stations d'épuration. S'agissant de l'assainissement du littoral algérois, un réseau de canalisations en deux phases est mis en place pour traiter les eaux jetées dans la mer. M. Amirouche a expliqué que la première phase du réseau prend son départ de la Sablette, mitoyenne du port d'Alger, jusqu'à Raïs Hamidou, alors que la seconde s'étend de la pêcherie à El-Kettani. Le diamètre des canalisations est de trois à quatre mètres. Concernant la protection contre les inondations, les principaux travaux engagés dans ce sens portent sur le nettoyage annuel des oueds, depuis 2004, pour 100 millions de DA par an. Il y a également la réalisation d'études, dont certaines déjà achevées, pour l'aménagement des oueds de Aïn Benian, Staoueli, Zéralda, Beni Messous, Oued Ouchayah, El-Hamiz, Oued Semar et oued El-Harrach. A propos de ce dernier, la wilaya d'Alger prévoit un plan global qui comprend la construction de trois stations de traitement des eaux industrielles et la réalisation d'un port de plaisance face au site du projet de la Grande Mosquée d'Alger. Pour Oued Ouchayah et El-Hamiz, la direction de l'hydraulique de la wilaya d'Alger prévoit de couvrir le tracé de l'oued par une structure en béton armé qui servira de grand carrefour routier, et ce, après relogement des familles qui occupent cet espace, explique M. Amirouche. Synthèse R. N.