A quatre journées de la fin du championnat professionnel de la ligue 2, la JSMS flirte dangereusement avec les dernières places du classement général, ne devançant que d'un seul point le dernier relégable, le Paradou AC. Skikda qui ne gagne plus à domicile et qui perd nettement et constamment à l'extérieur, ne s'est toujours pas remis de l'humiliante défaite subie à Témouchent (quatre buts à un pour l'équipe de l'ouest). Ce qui inquiète encore plus, c'est l'inexplicable écroulement de l'équipe en fin de match (trois buts encaissés en dix minutes). Quand on sait que le prochain adversaire des Skikdis n'est autre que le leader du championnat, le CSC, on ne peut que se faire du mouron. Un autre revers et s'en est fini pour le club qui a enfanté les regrettés frères Bouachache, Oudjani, Bardi et autres Saheb, Naïm, Boulafrou, Hanniche, Kheffif, Nefla, Tabet, Babouche et Mokhneche qui a eu droit tout récemment à son jubilé. Les mauvais résultats enregistrés ne pouvaient que conduire à une crise larvée au sein du club. C'est chose faite avec les démissions de MM. Aliout Yacine et tout dernièrement de Sahraoui Touhami, l'entraîneur de l'équipe. Ces derniers ont été remplacés au pied levé par Hadibi Messaoud, un entrepreneur aux gros moyens et Cheniti Bouzid qui ont pour mission de sauver ce qui peut encore l'être. Pourtant tout semblait sourire au départ à l'équipe du 20-Août-1955. Le sempiternel problème des finances était réglé une bonne fois pour toutes avec les apports conséquents de la wilaya, de l'APC et avec la contribution des sponsors de l'équipe. Côté effectif, les joueurs recrutés, Bouabdellah, Loucif, Besbes, Lahmar et Boualeg ont apporté de la fraîcheur et du sang nouveau. On compte l'incorporation de jeunes très prometteurs comme Tichtich, A. Hadef, Bougarta… Les supporters, certes parfois très exigeants mais délicieusement déraisonnables, continuent de venir au stade. Alors où se situe t-il le mal ? D'aucuns disent que certaines personnes, qui se sont improvisées cadres et dirigeants, sont en train de semer la zizanie au sein du club et ont de ce fait précipité le départ de A. Sahraoui. D'autres pensent qu'au contraire, les joueurs ne mouillent pas assez leur maillot. Le mystère Besbes L'ancien sociétaire du MC Saïda engagé monnaie trébuchante à l'intersaisons n'a fait que quelques apparitions furtives avec le club. Censé être le catalyseur de la défense, ce joueur expérimenté, déjà blessé au départ, vient de claquer définitivement la porte pour, paraît-il, incompatibilité d'humeur avec l'entraîneur démissionnaire. Réda Gasmi : «L'obsédé gestuel» Le vaillant capitaine de l'équipe, qui a fait les beaux jours du CRB et qui se trouve être le frère de l'autre peut être considéré, dans la grisaille actuelle, comme une des satisfactions de l'équipe. Auteur d'un match immaculé en huis clos contre le MOC (2-1 pour Skikda), il se reprochait un penalty transformé et tiré en deux temps, mais annulé par l'arbitre qui n'a fait qu'appliquer le nouveau règlement. Inconsolable à la fin du match, le joueur pour qui, depuis l'enfance, le football est un véritable sacerdoce, pestait surtout contre lui-même et contre le geste superflu qui a pénalisé l'équipe. La JSM Skikda, partie jouer les premiers rôles cette saison, doit revoir à la baisse ses prétentions et faire contre mauvaise fortune bon cœur. Pour les irréductibles supporters, il faut tout d'abord éviter le purgatoire.