La journée de mardi dernier restera dans l'histoire du stade olympique Mustapha-Tchaker de Blida, car pour le chef de projet et l'ingénieur chargé du suivi, le pari venait d'être gagné. A l'arrivée du premier camion transportant les premiers rouleaux de gazon, il a été accueilli avec des applaudissements par les travailleurs chargés de la pose du nouveau tapis vert. Avant le lancement des travaux portant la réfection de la pelouse, beaucoup de choses ont été dites, sur la prise en charge du projet, surtout que le club-phare de la ville des Roses allait être obligé de jouer ses matchs de championnat or de ses bases. Il faut préciser que le club local et également l'équipe nationale qui sont habitués à évoluer au niveau de ce stade trouvaient des difficultés surtout en période de pluie, un aspect qui incita les autorités concernées à engager rapidement les travaux, à commencer par la pelouse. Il faut souligner qu'en constatant la situation dans laquelle se trouvait le stade après les premiers travaux entamés le 2 janvier dernier, plusieurs personnes dont l'entraîneur national se sont posées un tas de questions sans jamais croire que les travaux allaient être terminés dans les délais. Mais, le bureau d'études algérien (BEREP), l'ingénieur chargé du suivi des travaux et l'entreprise ENARP s'étaient engagés à livrer le projet dans les délais et selon les normes internationales. M. Amar Boukaâboub, ingénieur agronome, qui bénéficie d'une certaine expérience en matière de pose, de suivi et d'entretien du gazon, nous a déclaré qu'il s'agissait d'un défit que les travailleurs ont voulu gagner. «La réalisation de la nouvelle pelouse qui devait comporter la pose du gazon naturel devait se faire six mois après le lancement des travaux, or compte tenu de la confiance émise en eux par le ministre de la Jeunesse et des Sports et le wali de Blida, les cadres et les travailleurs des trois structures citées plus haut, ont travaillé d'arrache pied, ce qui leur a permis de procéder à la pose du gazon 150 jours après le premier coup de pioche et leur a fait gagner deux mois sur les délais prescrits», nous a-t-il dit. Ce même responsable n'a pas manqué de souligner que la réussite du projet devra se concrétiser par l'affectation d'une équipe d'entretien de la pelouse avec à sa tête un ingénieur agronome ayant la qualification nécessaire. Cette remarque, nous rappela les différentes actions entreprises ces dernières années sur l'ancienne pelouse, où malgré la bonne volonté du personnel, ce ne fut que du bricolage et pour preuve, le travail entrepris s'est limité à la remise en état de quelques emplacements. Le directeur de l'Unité spécialisée dans l'aménagement et des espaces verts, relevant de l'entreprise nationale d'aménagement des réserves et parcs nationaux et de loisirs (ENARP), qui a tenu à être présent lors de la pose des premières plaques de gazon, affichait un air de satisfaction, ce qui d'ailleurs ne l'a pas empêché d'engager un brin de causette avec quelques uns de ses employés. «En dépit du manque d'expérience sur le plan technique, nous nous sommes engagés en employant les moyens nécessaires», nous a déclaré le directeur affirmant qu'une fois la pelouse posée, elle reposera sur une terre minutieusement préparée par le traitement du sol et le nettoyage des drains. Ainsi après le nivellement du terrain, la prochaine phase devra permettre à la nouvelle pelouse de prendre forme avec la nouvelle terre. Notre interlocuteur nous dira que l'idéal est de se doter de nouveaux équipements, ce qui leur permettra de réduire le coût du prix de revient et les délais. Riche d'expérience, le même responsable nous apprendra qu'il est temps d'avancer dans les recherches afin d'adapter des mélanges tout en tenant compte de la spécificité climatologique de chaque région ou nous allons travaillé. De son côté, le représentant du bureau d'études, M. Mahmoud Nemer nous confirmera que toutes les chaînes relatives au système de drainage à la pose en passant par la production du gazon et son arrosage sont assurées, ce qui encourage à relever tous les défis. «C'est une première en Algérie que de réaliser cette expérience non seulement concernant la pelouse mais aussi les techniques d'arrosage qui sont escamotables aux normes européennes. Quoique les travaux se poursuivent encore, on ne manquera pas de souligner que le stade principal sera doté de deux stades de réplique en gazon naturel et d'une gazonnière qui servira de support aux stades de réplique et au stade principal», dit-il.