Les Vert et Noir de la Soummam en optant un ultime sprint à Sour El Ghozlane vendredi, ont assuré haut la main la saison en Ligue 2. Avec 47 points et à une journée au finish, les poulains de Bouzidi en ont profité de la double débâcle du NARBR, défait par l'USMS, et la JSD qui s'est inclinée à Bou Saâda par des scores lourds pour creuser un grand écart qui assure une action nette sans bavure et largement méritée, après une saison d'effort soutenus. Sour El Ghozlane se relâchant à la 30e Même si le nul suffisait amplement, les Crabes sont allés à la rencontre de l'Espérance pour faire le plein. Il ne s'agissait plus de faire dans l'incertitude et se contenter d'un résultat positif, il fallait gagner. Chose faite. L'ouverture de la marque a mis fin aux peines des locaux qui ont prouvé leur hargne qu'on leur attribue. Invincibles sur sept matchs avec une équipe réduite à des juniors, ils restent sur sept matchs sans défaite. Contre les capés du MOB, ils ont fait le match qu'il fallait et ils ont dû s'incliner par deux fois aux 31' et 84'. Les cranchios ont fait la fête à «Sour» Malgré l'appel de la direction du club de ne pas se rendre en masse à Sour El Ghozlane, les Crabes n'ont fait qu'à leurs têtes et ont effectué le déplacement. Pour une fois également, ils ont prouvé qu'ils sont capables de déjouer toute les provocations, car aux jets de pierres et insultes des locaux, ils n'ont pas cessé de scander : «Ahna khaoua machi aâdawa» (nous sommes frères et non ennemis), ce qui a amené la galerie adverse à se reconsidérer et cesser ses actes anti-sportifs. La seconde mi-temps s'est déroulée dans le calme, la joie et la fête, et où le chant béjaoui a dominé notamment après le second but. La ville s'enflamme Une bougie de plus pour la coquette Béjaïa, qui après cette victoire s'illumine un peu plus. Une victoire arrachée au forceps et à la détermination par le club qui a résisté contre vent et marée. Relégués injustement, les Crabes ont dû passer par un boycott, puis par une période de doute qui durera longtemps en dépit d'un recrutement judicieux. Ce n'est qu'avec l'arrivée de Bouzidi et plus spécialement lors de la phase retour que l'équipe prendra son en vol et surpassera tout. Quatre défaites en tout et un parcours couronné par un succès qui met enfin place à la gloire tant attendue. La ville plus belle que jamais a dépassé ses querelles de voisins, MOB-JSMB et a fêté, vendredi dans la soirée avec chant, fanion et lumière. Une fête qui s'est poursuivie, hier, au stade où un défilé de joueurs et dirigeants a eu lieu en marge du match JSMB-MCA. Les enfants de la JSMB se sont réconciliés avec leur frère du MOB. Quelle joie, quelle émotion ! L'initiative est certes celle du maire Hannache, mais elle a été acceptée, suivie et saluée par tous, la fête du MOB s'est déroulée de Bir Slam jusqu'à Gouraya, Raffour à Kherrata. Partout à Béjaïa, les couleurs vert et noir auxquels s'est mêlé le rouge de la JSMB ont dominé cette journée historique. Professionnel avant terme Les Mobistes ont été recalés «administrativement» car ayant déposé un dossier de professionnalisation non retenu. Ils ont pu reconquérir sur terrain ce qu'ils ont perdu en coulisse. Le travail effectué par les dirigeants est à saluer à plus d'un titre, il aura été toute la preuve d'une gestion digne d'un grand club. Un club qui a certes reconquis ses espaces mais gagné aussi un siège, une gestion avec des supports modernes, un passif assaini et une mise à niveau qui promet que l'avenir est lancé pour la construction d'un grand club. Un saut extraordinaire et un bond jamais réalisé par un club qui a toujours vécu en SDF sous le prétexte de sa popularité. Bonne fête Mouloudia el béjaouia.