Le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali et de sa femme Leila Trabelsi, réfugiés en Arabie saoudite, ont été condamnés, par contumace, à trente-cinq ans de prison. Ils devront également payer 91 millions de dinars tunisiens d'amendes (près de 46 millions d'euros). Ce procès, qui n'a duré qu'une journée, devait faire la lumière sur le train de vie de la famille présidentielle. Possession illégale de drogue, d'armes, de devises étrangères, de bijoux et d'objets archéologiques constituent les charges lues à l'ouverture de l'audience. «Ils n'ont pas arrêté de voler durant vingt-trois ans», a lâché le procureur, qui a demandé «les peines les plus sévères pour ceux qui ont trahi la confiance et volé l'argent du peuple». Un autre procès, devant un tribunal militaire cette fois, jugera l'ex-président pour conspiration contre l'Etat et homicide volontaire.