A l'initiative du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), un nouveau projet de recherche scientifique sur les flux migratoires des étrangers en Algérie vient d'être créé. Ce projet, qui va s'étaler sur une période de deux années, portera essentiellement sur des études de terrain et s'appuiera sur des travaux de recherche autour de la thématique du flux migratoire étranger dans notre pays. Cette étude sera menée par des spécialistes dans le domaine, à savoir le Dr Mohamed-Saïb Musette (maître de recherche au CREAD et auteur de plusieurs études sur le phénomène de la migration) et son collègue le Dr Hocine Lambdellaoui. Ces deux universitaires seront accompagnés par Idir Mezhoud, chargé des programmes de coopération internationale au sein de la centrale syndicaliste. Notons que ce projet est le premier du genre en Algérie, chose qui motive de plus sa création. Une fois terminé, il servira comme document de référence sur la question et assistera les responsables à gérer les flux migratoires étrangers en Algérie. «Il y a lieu de noter que la migration subsaharienne en direction du Nord, malienne et nigérienne notamment, est un phénomène millénaire. Les Maliens, les Nigériens et les Algériens de l'extrême Sud, les Touaregs ont toujours circulé librement dans le grand Sahara», explique Mohamed-Saïb Musette, spécialiste des migrations internationales, Aujourd'hui, cependant, ces mouvements migratoires se sont accentués, et l'Algérie accueille plus de 20 000 immigrés sub-sahariens. Aussi, la conjonction d'un ensemble d'éléments d'ordre économique, politique (troubles et conflits violents et réglementaires) a conduit à une plus grande visibilité du phénomène migratoire via le Sahara.