L'Union générale des travailleurs algériens et le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) ont lancé, jeudi dernier, un projet de recherche scientifique sur le thème du flux migratoire étranger en Algérie, en présence d'Abdelmadjid Sidi-Saïd et Ferfara Mohammed Yacine, respectivement secrétaire général de l'UGTA et directeur du CREAD. Le lancement solennel de ce projet, qui va durer deux années avec des points d'évaluation semestriels, a eu lieu au siège de l'Institut national des études syndicales (INES) à Oued Romane à El Achour, en présence de sa directrice, Mme Hadja Kadous. Cette étude sera conduite par un trio d'experts, deux éminents chercheurs du CREAD et un membre de l'UGTA. Il s'agit en l'occurrence du Dr Mohamed-Saïb Musette, maître de recherche et auteur de plusieurs études sur le phénomène de la migration, accompagné du Dr Hocine Lambdellaoui. Les deux universitaires seront assistés de M. Idir Mezhoud, chargé des programmes de coopération internationale au sein de la Centrale syndicale. Le siège du Centre national des études syndicales a abrité un atelier technique pour le lancement d'un projet de recherche sur le phénomène de la migration en Algérie, initié par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), en partenariat avec l'Institut national d'études et de recherches syndicales de l'Union générale des travailleurs algériens (INERS-UGTA). Cette rencontre a vu la participation du premier responsable de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, du directeur du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), Ferfara Mohammed Yacine, du secrétaire général adjoint de l'Organisation de l'unité syndicale africaine, M. Diop Demba, de représentants de ministères (Intérieur, Justice, Emploi et Sécurité sociale, Enseignement supérieur et Recherche scientifique, Affaires étrangères), des représentants consulaires de pays limitrophes de l'Algérie (Tunisie, Maroc, Mauritanie, Niger, Mali, etc.), des représentants de quelques administrations publiques, à l'instar de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), l'Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI) et du mouvement associatif tel que l'association Caritas Espagne et CIP (Italie). On note la présence de la Direction générale de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale. Estimant que ce thème est d'actualité, le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a salué l'initiative à laquelle il a tenu à apporter tout son soutien. Il est rejoint par M. Diop Demba qui a, lui aussi, encouragé ce projet de recherche co-initié par l'UGTA. De son coté, le directeur du CREAD a exprimé son désir de renforcer les liens entre son institution et l'UGTA sur des thèmes d'intérêt commun. Trois interventions ont été animées par le trio qui conduira l'étude. La contribution du Dr Mohamed-Saïb Musette a porté sur le thème «L'Algérie, un pays de transit et d'accueil» ; Idir Mezhoud de l'UGTA a traité de la problématique du «syndicalisme et la migration en Algérie». Le Dr Hocine Lambdellaoui a donné, pour sa part, un aperçu exhaustif sur le projet de recherche sur la migration étrangère en Algérie. Le projet est motivé par l'absence d'étude scientifique sur le phénomène dans notre pays. Une fois achevée, cette étude servira, d'après ses initiateurs, de document de référence sur la question du flux migratoire dans notre pays et sur lequel on sait, actuellement, peu de choses. Il est aussi question, à travers cette étude, de se préparer à gérer des communautés étrangères qui envisageraient de s'installer en Algérie. Y. D.