Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babès, a été désigné pour deux années à la tête de l'Association internationale des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS). Cela a eu lieu vendredi dernier à Rome, au siège du Conseil national de l'économie et du travail italien (CNEL), lors des travaux de l'Assemblée générale de l'AICESIS, tenue sous le thème : «Le rôle des conseils économiques et sociaux dans la nouvelle gouvernance mondiale économique, sociale et environnementale.» «Notre plan de travail durant cette mandature (2011-2013) va se décliner autour des préoccupations du moment et des attentes des sociétés civiles par rapport à la consécration du rôle de celles-ci, dans un cadre institutionnel approprié», a fait savoir M. Babès, dans une conférence de presse, au lendemain de son installation comme président de l'AICESIS et tenu a souligné que son investiture à ce poste est «une responsabilité morale, politique et déontologique», en s'engageant à accomplir au mieux cette tâche et faire honneur à l'Algérie. S'agissant du «passage en zones de turbulences» que vit le monde en ce moment, le président du CNES a soutenu que la société civile «ait sa juste place dans l'architecture de la décision mondiale et contribue, par conséquent, au développement». En ajoutant que «les attentes de la société civile seront au menu du sommet mondial sur le développement durable (Rio+20), qui va examiner les moyens de maintenir la croissance mondiale et comment faire en sorte que les points qui résultent de ce consensus aient des retombées positives sur la société mondiale». Il sera question aussi, à ce sommet de dégager les perspectives qui permettront de préserver et de valoriser les actifs environnementaux et de contribuer à l'élévation du niveau de vie des citoyens du monde. L'AICESIS a été créée en juillet 1999 à Port Louis (île Maurice). Elle regroupe des institutions de 56 pays de quatre continents : Afrique, Amérique latine, Asie et Europe. Elle a été fondée dans le respect de l'indépendance de chacun de ses membres. L'une de ses missions est de «favoriser et de promouvoir le dialogue et les échanges d'expérience et de bonnes pratiques entre ses membres et, de façon plus large, d'encourager le dialogue entre partenaires économiques et sociaux dans le monde. Et, entre autres, d'aider au développement de la fonction consultative, au renforcement du dialogue social et du dialogue civil et, plus généralement, de la démocratie participative et du rôle des partenaires sociaux et des autres composantes de la société civile dans le monde, en tant que facteurs essentiels d'une véritable démocratisation durable et d'une gouvernance efficace des sociétés modernes». L'objectif, multiplier les CNES Ses objectifs sont «d'encourager la création de conseils économiques et sociaux dans les Etats qui n'en possèdent pas par l'organisation de rencontres ainsi que l'activité de conseil et la popularisation de la valeur ajoutée de ces institutions consultatives», sans oublier d'«organiser l'expression de ses membres, les représenter auprès des organisations internationales telles que l'Organisation internationale du travail (OIT) ou le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), auprès desquelles elle bénéficie du statut d'observateur permanent, et de s'exprimer dans ces enceintes». Pour finir, elle œuvre à «la prospérité et au développement économique des peuples, conformément aux principes des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme ainsi qu'aux principes et droits fondamentaux du travail approuvés par l'OIT». Concernant les rencontres de concertation régionales avec la société civile, M. Babès dira qu'elles auront lieu durant la période incluse entre les mois de juillet et novembre, dans le cadre du suivi des états généraux de la société civile algérienne pour la consécration de la démocratie participative. Il a indiqué, dans ce sens, que le CNES assumera, au cours de ces rencontres, le rôle d'«animateur» et œuvrera à définir les méthodes de travail et les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs, en soulignant que le citoyen doit être le premier bénéficiaire de ce dialogue et avoir son mot à dire, en le plaçant au cœur des préoccupations et en tant que partenaire dans les efforts de développement économique et social. Le responsable du CNES a annoncé que les propositions issues de ces rencontres seront présentées par le CNES au président de la République avant la fin de l'année en cours.