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Un mois de dévotion
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Chaque année, plus d'un milliard de musulmans de par le monde observent le jeûne entre l'aube et le crépuscule.
Durant ces heures d'abstinence, il leur est strictement interdit d'absorber la moindre nourriture et boisson, de même que les relations intimes entre époux leurs sont proscrites. Le jeûneur jouit auprès de Dieu d'une grâce sans équivalent avec d'autres actes de piété, c'est une abstinence concernant le corps et l'esprit. Dieu nous a dotés d'un cerveau, un esprit en prodige, notre corps lui-même est un miracle perpétuel. C'est pourquoi notre corps, nos idées, nos décisions sont dirigés par notre esprit. Meilleure sera la nourriture de l'esprit, meilleures seront nos facultés et nos capacités de jugement, d'évaluation, meilleures seront nos initiatives. Le jeûne est ainsi perçu comme une totale soumission à Dieu. Une foi éprouvée Cette année, le Ramadhan coïncide avec le mois le plus chaud de l'année. Jeûner en plein mois d'août n'est pas une sinécure et la foi de chaque musulman s'en trouve éprouvée. Chacun sait qu'à travers le jeûne, Dieu, dans Sa Sagesse immense, veut que chaque musulman éprouve toute la palette d'humeurs et de sensations qui interviennent durant les heures d'abstinence, de sorte à aider l'être humain à mieux les contrôler. Cela est d'une importance extrême car cela influence grandement nos relations avec notre monde extérieur, notre prochain et nous-mêmes. La clé de tout cela est la maîtrise de nos émotions. Durant le mois de ramadhan, Dieu requiert de chaque jeûneur un ensemble de sacrifices. Contraintes physiques mais aussi contraintes émotionnelles, mentales et spirituelles. Tout cela met notre foi à l'épreuve. Quand l'émotion influe sur l'esprit Nous connaissons tous le pouvoir de la chair sur l'esprit, à travers les émotions. Une émotion peut nous faire frissonner, rire, pleurer. Chaque jour, nos émotions influencent notre esprit et, de là, notre vie. Et vice-versa : notre mode de vie et ses péripéties de même que le monde extérieur influencent nos diverses émotions. Ces dernières sont, toutefois, la plus dangereuse partie de notre personnalité car la plus vulnérable et la plus volatile. Elles sont conditionnées par le plaisir et la douleur : elles veulent éviter le désagréable, l'effort et recherchent l'agréable, le confort. Cela leur confère un redoutable pouvoir sur tout être humain… à son insu. Il existe des gens qui ne réagissent que par et pour les émotions. En un mot : elles régissent leur vie. Ainsi, le superficiel s'érige en dogme, et nous perdons l'essence même de la foi. Seul l'islam peut traiter cette particularité, voire faiblesse de la nature humaine, à travers le jeûne. Le jeûne au temps des grosses chaleurs A travers le jeûne, l'islam nous propose ou plutôt nous impose un processus de réajustement, de rééquilibrage du corps et de ses composants. Le ramadhan est pour le croyant, il n'a pas été institué en l'honneur de Dieu. C'est pour le musulman une chance de rééquilibrer sa personnalité et ce, malgré l'opposition du corps. Durant les périodes de grandes chaleurs, le corps est soumis à rude épreuve. Jeûner pendant plus de douze heures n'est pas aisé car notre organisme réclame de la nourriture mais surtout de l'eau pour se ressourcer. Tout effort physique relève de l'impossible, de même que l'effort intellectuel qui se trouve bloqué par cette envie irrépressible de manger et de boire. C'est là que notre foi entre en jeu pour nous stimuler et nous aider à repousser nos limites. Il est évident que, quand notre corps reconnaît notre violation de son habitude alimentaire, il commence alors une révolte bien orchestrée. Pour avoir une idée combien le corps et les émotions sont prêts à «se battre» contre le vécu du ramadhan, il suffit de se rappeler d'une expérience que beaucoup d'entre nous ont déjà enregistrée dans leur vie. Il nous est, en effet, souvent arrivé d'être en retard en se réveillant le matin et de se dépêcher pour ensuite arriver à l'heure, en oubliant même de manger quoi que ce soit avant de partir. Notre intention n'est pas de jeûner pour Dieu mais simplement d'être à l'heure. Alors, pris par nos différentes responsabilités, nous oublions souvent de manger jusqu'à un moment avancé de la journée. Sans même que notre corps nous rappelle à l'ordre. Cependant, durant le ramadhan, dès les premières minutes de la journée, le corps s'assure que nous sommes bien conscients du conflit interne qui va se développer. Et là, il commence à nous envoyer des signaux et autres suggestions à même de nous pousser à commettre l'irréparable. Seule la foi en Dieu peut nous servir dans ce cas-là de rempart. Elle active notre conscience et maintient notre esprit en éveil. La raison prend forcément le dessus et pour que cette foi demeure toujours intense et que le jeûneur reste immergé dans la ferveur religieuse, il se concentre sur tous les aspects spirituels qui peuvent l'aider à nier ses émotions primaires pour se concentrer sur son dévouement à Dieu. Pour rester dans une pratique religieuse saine, le musulman essaiera de bannir toute perturbation émotionnelle. Il évitera, par exemple, les discussions vaines et stériles qui risquent d'exacerber des nerfs à fleur de peau. L'esprit peut se nourrir par les idées, la lecture, la connaissance. Seules ces dernières peuvent renforcer notre esprit et notre capacité de raisonnement. De nombreux jeûneurs aiment à entamer la lecture du Coran le premier jour du mois sacré pour le finir le jour de la nuit du Doute (27e jour du Ramadhan), cette lecture leur apportant une grande sérénité. Certains lisent à la maison, d'autres aiment trouver refuge à la mosquée. Ce retour à l'essence de notre religion est source d'apaisement et attise notre spiritualité. Le jeûne existe lorsqu'une personne se prive volontairement de nourriture et accompagne ce choix avec une volonté et une interaction avec son Créateur Miséricordieux,à travers la prière, les lectures pieuses et la méditation. En transformant la faim du jeûne en vecteurs de prière, de réflexion, de soumission, le musulman accroît sa force spirituelle, de là, sa force de caractère, son pouvoir de raisonnement.

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