«Le FCE participera à la tripartite qui se tiendra le 29 septembre. Nous attendons l'invitation officielle et l'ordre du jour, mais cette fois-ci, un fort contenu social sera soulevé : SNMG, œuvres sociales et conventions de branches», a annoncé M. Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), lors de la réunion du FCE avec les journalistes pour l'évaluation semestrielle de l'indice du forum pour la performance de l'entreprise algérienne. «Nous sommes pour la revalorisation du pouvoir d'achat, mais à coté de cela, nous avons à défendre les intérêts de l'entreprise», a souligné le chef du FCE en expliquant que «le pays vit une crise, d'où la majorité des secteurs de l'économie sont pénalisés à cause des contraintes bureaucratiques et autres. De ce fait, l'entreprise ne pourra pas supporter le surcroît de charge salariale». La couleur est annoncée pour la prochaine tripartite, les trois parties devront faire des concessions pour aboutir aux réformes annoncées par le chef de l'Etat au début de l'année en cours. Evaluation de l'IFPE 40 Pour rappel, l'IFPE 40, actualisé semestriellement, se focalise sur le fonctionnement au quotidien de l'entreprise. Le chiffre 40 renvoie aux quarante obstacles recensés et suivis par le forum, chacun des obstacles est affecté d'un coefficient de 10 points, et fera l'objet d'une fiche technique décrivant l'obstacle lui-même, sa nature, les fondements juridiques précis qui en sont à la base, l'impact économique estimé et les solutions qui sont recommandées. Le rapport de l'évaluation factuelle de l'indice de performance de l'entreprise a été présenté par M. Hedir, membre du FCE, expliquant les changements intervenus à l'échelle de huit contraintes identifiées, observées au cours du premier trimestre. En premier lieu, l'analyse a révélé la fin d'une des contraintes, jadis paralysante pour les producteurs, celle du contrôle technique obligatoire sur les marchandises à l'importation. Deux obstacles ont été partiellement levés : l'obligation du credoc et l'interdiction d'exportation de produits céréaliers, qualifiées de mesures «absurdes». «L'assouplissement est indéniable, mais la contrainte bureaucratique demeure tout de même», dira M. Hedir. Trois autres changements ont été simplement annoncés et qui concernent l'installation du conseil national de la concurrence, le système de dédouanement rapide pour les producteurs et la dépénalisation de l'acte de gestion dans les entreprises. «Non encore publiée, la loi existe», regrette M. Hedir. Pour ce qui est du conseil national de la concurrence qui est une institution majeure selon le FCE, M. Hamiani lancera : «M. Benbada, ministre du Commerce, a promis de l'installer cette année.» S'agissant de l'accès au foncier industriel et du dialogue économique, des assouplissements ont été relevés mais qui restent insuffisants, selon le FCE. Ce dernier notera les faiblesses persistantes qui entravent le bon fonctionnement de l'entreprise, dont le déficit d'opérationnalité des décisions publiques, l'insensibilité aux coûts, la lenteur paralysante face au progrès techniques, le peu d'attention accordée au respect de la légalité et pour finir, un climat d'affaires sérieusement dégradé.