En matière de développement des énergies renouvelables, la feuille de route est tracée, le programme existe et les financements sont mobilisés, estime Mayouf Belhamel, directeur général du CDER (Centre de développement des énergies renouvelables), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il trouve les objectifs, dans ce domaine, réalisables, mais fait remarquer que le programme nécessite le soutien de la recherche-développement. Il fait savoir que le nombre de chercheurs mobilisés actuellement pour accompagner le programme est faible, il y en a, dit-il, 300 à temps plein alors qu'il en faut 3 000 pour être présents dans les 65 projets définis dans le programme gouvernemental. L'université de Bab Ezzouar s'est engagée dans ce programme en ouvrant 40 ou 50 post-graduations dans cette filière. Le CDER est engagé, rappelle-t-il, dans la construction d'une tour solaire à Bourkika, en partenariat avec les Allemands, et un projet dans l'éolien est envisagé avec les Finlandais. L'objectif du programme gouvernemental, fait-il observer, est de mettre en place une industrie dans ce domaine, qui absorbera l'emploi qualifié. Une unité accompagne l'usine de Rouiba dont la production commencera en 2013. Le problème, pour cette usine, dit-il, est de produire du silicium métallurgique. Dans l'immédiat, il sera importé. Il rappelle qu'un Institut national des énergies renouvelables a été récemment mis en place. Il rappelle que la première phase du programme gouvernemental consiste en l'expérimentation, sur 2011-2013, des technologies à multiplier par la suite, filière par filière. Dans ce sens, la centrale de Hassi R'mel, dont la capacité de production comprend 25 mégawatts en électricité solaire sur 150 MW, va permettre de tester les technologies. En 2011-2013, il y aura la première centrale photovoltaïque implantée à Ghardaïa qui devra prouver que l'on peut injecter de l'électricité solaire dans le réseau. Pour le DG du CDER, il est possible d'aller au delà des 40% d'énergies renouvelables dans la production nationale d'électricité prévus par le programme annoncé par le Conseil des ministres du 3 février 2011 et piloté par le ministère de l'Energie et des Mines. Dans ce programme, rappelle-t-il, il est envisagé d'exporter 10 000 MW.